Site icon medias-presse.info

Le Miroir des Chevaliers – Bienheureux Nuno Alvares Pereira (1360-1431), par Hector de Maris

« Je ne connais pas… » telle est la réponse invariable qu’on nous fait lorsque nous évoquons le souvenir d’un certain Nuno Alvares Pereira. Et pourtant il s’agit du plus grand héros portugais du XIVème siècle, comme le Président Salazar le sera pour le XXème siècle.

Mais il est vrai que la taille de la renommée des héros nationaux se mesure souvent à l’étendue du territoire national, et que le Portugal est un pays de seulement 92.000 km². On aurait tort de sourire : ce petit pays est une grande nation, grande nation de grands navigateurs et marins comme Vasco de Gama premier Européen à avoir découvert la route maritime vers les indes, une grande nation qui arracha à l’Espagne son indépendance à la pointe de l’épée, une grande nation catholique qui s’enorgueillit d’avoir désormais sur les autels à la fois un grand chevalier et un grand saint : le Bienheureux Nuno Alvares Pereira, qui de prestigieux Connétable, jamais vaincu sur les champs de bataille, demandera à mourir comme simple frère donato (« moins qu’un frère convers, le dernier et le serviteur de tous » Camille Evance) au Carmel de Lisbonne.

Il est le fils du Prieur Hospitalier de Crato, le chevalier Don Alvaro Gonçalves Pereira et de Dona Iria Do Carvahal qui naît au château familial de Cernache de Bonjardim le 24 juin 1360, en la fête de Saint Jean-Baptiste, qui est une fête traditionnelle dans l’Ordre de la Chevalerie, également fête propre à l’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame.

A force de victoires militaires, sans une seule défaite ( ! ) contre des Castillans supérieurs en nombre, il sera fait Connétable de Portugal par le roi Jean Ier. A la surprise de tous les Portugais, le 17 août 1421, il se retirera au Carmel de Lisbonne et prendra le nom religieux de Frère Nuno de Sainte-Marie. Ce sera son excellent ami le roi Jean qui, inconsolé, lui fermera les yeux, le 1er novembre 1431 dans sa pauvre cellule de donato carme. Le peuple le vénéra tout de suite comme saint. Il fera beaucoup de miracles après sa mort, dont des résurrections. Le pape Benoît XV, par le décret
« Clementissimus Deus » proclamera Nuno Alvares Pereira Bienheureux le 23 janvier 1918. Sa fête est fixée au 6 novembre.

La figure lumineuse du Bienheureux Nuno Alavares est un éclair d’espérance pour nous Français et en général pour tous nos frères catholiques menacés par cette contagion sociale de la catho-phobie ambiante, émanant des associations gauchistes aux partis politiques de tous bords, curieusement unis quand il s’agit, par exemple, de discriminer un simple militant catholique, disant son rosaire en public. Voici un extrait de sa harangue à ses chevaliers et à ses soldats, juste avant sa victoire aux Atoleiros, au Portugal, le 6 avril 1384 (il y a 640 ans cette année) face à des Castillans au moins 3 fois supérieurs en nombre :

« Mes amis, vous me dites que les Castillans sont nombreux, qu’il se trouve parmi eux de grands seigneurs. Et moi je vous déclare que plus les Castillans seront nombreux et élevés en dignité, plus votre honneur sera grand. (…) Si vous voulez être mes compagnons d’armes, je vous promets d’être le premier à affronter l’ennemi. Si certains ont peur, qu’ils partent dès à présent. Avec les quelques braves qui resteront, je vaincrai. La victoire appartient toute entière à Dieu et non aux hommes. Ayant en Dieu ferme Espérance, je suis sûr qu’un petit nombre des nôtres vaincra un grand nombre d’ennemis ! »

Ce serait trop long ici de détailler sa vie religieuse, mais toute cette vie intense est dans ces simples mots. Lorsqu’on lui demandait comment il faisait pour être toujours victorieux, il répondait :

« Vous voulez me vaincre ? Empêchez-moi de communier. » Nous sommes un petit nombre, et nos ennemis sont trois fois plus nombreux ? Qu’importe. Intensifions notre vie de prière et de Sacrements ! Militons pour le Christ-Roi et sa Sainte Mère ! Battons-nous, nous dirait Nuno Alvares : ayant en Dieu ferme Espérance, nous sommes sûrs qu’un petit nombre des nôtres vaincra un grand nombre d’ennemis ! »

Je vous remercie d’écouter cette vie chevaleresque exemplaire, tirée du livre de Camille Evance (préfacé par M. l’abbé Bertrand Labouche, FSSPX) publié chez Cécil Paschale, actuellement disponible aux éditions DPF (chire.fr)

Cette vie vous fera verser au moins une larme, d’admiration.

Bienheureux Nuno Alvares priez pour la France !

Chapitres de la vidéo : 

– 00 23 00 – Exhortation de Nuno avant la bataille aux Atuleiros
– 00 03 57 – Introduction : « Arraial de Porrada » / José Campos e Sousa / Hommage au héros et au saint Nuno / Alvares Pereira victorieux à Aljubarrota
– 00 06 35 – Préface de M. l’abbé Bertrand Labouche – Avertissement
– 00 10 03 – Naissance de Nuno Alvares Pereira

Prière au Bienheureux Nuno Alvarez :

 » Ô Seigneur Jésus-Christ,

Vous avez montré à saint Nuno de Santa Maria la valeur suprême de votre Royaume.

Pour vaincre, il s’est exercé avec les armes de la Foi, de l’amour du Christ et de l’Église, de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie, de la prière, de la confiance en Marie, de la charité, du jeûne, de la chasteté, de la force, du service, de la droiture d’esprit et de la justice. Pour mieux vous servir, vous Seigneur unique, et la Très Sainte Marie Dame du Carmel à qui il s’est consacré dans la vie religieuse carmélitaine, il s’est dépouillé de tout.

Accordez-nous, par son intercession, la grâce… (nommez-la), afin que, sans obstacle de l’âme et du corps, nous puissions toujours vivre à Votre service et que, en combattant le bon combat de la Foi, nous méritions de participer au Banquet du Royaume des Cieux. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi-Soit-il. »

La chaîne des Chevaliers de Notre-Dame : https://odysee.com/@lanouvellechevalerie:c

Fabien Laurent

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile