Une semaine après le tsunami émotionnel provoqué par l’élection de Donald Trump qui a laissé plus d’un bien-pensant groggy, les évêques américains sont réunis actuellement en Assemblée générale à Baltimore du 14 au 17 novembre. Le pape François leur a adressé ses consignes dans un vidéo-message envoyé le 15 novembre.
On savait déjà que pour l’argentin en poste au Vatican, Donald Trump n’était pas chrétien. Il avait osé cette réflexion lapidaire, en répondant à la question d’un journaliste sur les positions anti-immigrés du candidat à la primaire républicaine, lors de son retour de son voyage humanitariste au Mexique : « Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne », avait-il dit.
Il réitère sa position anti-Trump dans ce message vidéo où il encourage l’Église américaine « à créer une culture de la rencontre qui encourage les individus et les groupes à partager la richesse de leurs traditions et de leurs expériences, et à briser les murs et construire des ponts. »
Pour mieux appuyer son opposition à la politique migratoire de Trump, tout particulièrement au mur que veut ériger le nouveau président des États-Unis pour bloquer les vagues de migrants d’Amérique latine et centrale, le pape François loue longuement, auprès des ecclésiastiques américains, la communauté hispanique des États-Unis dont il faut « valoriser les dons spécifiques que cette communauté a offerts et continue d’offrir à l’Église» américaine a souligné François, rappelant «ce grand processus qui renouvelle et étend la mission à laquelle toutes vos Églises locales sont appelées».
Il a demandé également aux prélats d’examiner «en particulier, comment vos Églises locales peuvent mieux répondre à la présence grandissante, les dons et le potentiel de la communauté hispanique», compte tenu de la contribution de cette communauté à «la vie de la nation».
Et termine son vidéo-message par un appel, non à la prière et à l’apostolat de la conversion, mais à la fraternité universelle, en incitant l’Église américaine à être « un ferment de communion entre chrétiens et avec tous ceux qui cherchent un avenir d’espérance » parce que selon lui la mission des chrétiens serait d’être « un signe et la prophétie du plan de Dieu pour toute la famille humaine, » puisque, obnubilé qu’il est par sa conception sociétale du rôle des catholiques, « nous sommes appelés à être porteurs de bonnes nouvelles dans une société tourmentée par des changements sociaux, culturels et spirituels et une polarisation croissante. »
Le pape François est, et nous voulons bien croire sans le savoir, un des meilleurs alliés des élites cosmopolites et financières qui travaillent à bâtir, en favorisant des migrations gigantesques, une société multiculturelle, multi-ethnique, métissée, pour mieux asservir demain un être humain, sans souches ni nation, déraciné et esseulé !
Francesca de Villasmundo
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