En ce début du XXIe siècle, lui fait écho, le prolonge, le Manifeste des Transhumanistes italiens : même messianisme diabolique, même rêve de s’affranchir de la loi divine naturelle, même rêve prométhéen de « tuer » Dieu, de diviniser la matière, l’Homme, de devenir comme des « Dieux ».
Ce Manifeste cadre pleinement avec le Great Reset théorisé par Klaus Schwab, le fondateur du Forum de Davos, le technicien du monde d’après, le mécène du transhumanisme :
« Nous, transhumanistes, déclarent les transhumanistes italiens, nous nous sommes fixés un objectif clair et ambitieux : créer dans notre pays les conditions d’une révolution morale et intellectuelle d’orientation prométhéenne. Nous aimerions voir l’Italie et l’Europe comme les protagonistes d’une nouvelle phase de développement technologique, scientifique, industriel, culturel, mais aussi biologique, allongement de la vie, ralentissement du vieillissement, santé des citoyens, renforcement physique et mental des personnes handicapées et valides, même au-delà des limites de notre structure biologique actuelle. […]
« L’idée cardinale du transhumanisme peut se résumer en une formule : il est possible et souhaitable de passer d’une phase d’évolution aveugle à une phase d’évolution autodirigée consciente. Nous sommes prêts à faire ce que la science rend possible aujourd’hui : prendre le contrôle de notre destin en tant qu’espèce. Nous sommes prêts à relever le défi qui découle des résultats de la biotechnologie, des sciences cognitives, de la robotique, de la nanotechnologie et de l’intelligence artificielle, en relevant ce défi au niveau politique et philosophique, pour donner à notre chemin un sens et une direction.
« Pour les chrétiens, l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu et ne peut pas se changer. Pour nous, en termes nietzschéens, l’homme est quelque chose qu’il faut surmonter : l’homme peut changer lui-même et le monde, il peut assumer son propre destin en défiant la technoscience, au lieu de s’appuyer sur la foi et la providence ».
Ces transhumanistes théorisent un dépassement de l’homme compris comme une perfection qui le conduirait d’une nature humaine à une nature surhumaine. Bref, il y aurait la possibilité de se transcender en changeant même de nature.
C’est aussi le rêve utopique de Schwab, qui veut se servir de la « pandémie » covidienne pour réinitialiser la société moderne et passer à l’ère post-covid, ce « monde d’après », le monde de la « quatrième révolution industrielle », le monde du transhumanisme : un univers expliquait-il déjà en 2018 où « les technologies émergentes transformeront nos économies, nos sociétés et nous-mêmes, en tant qu’êtres humains ».
Dans son livre La 4e Révolution industrielle, Klaus Schwab prévoit en effet le puçage humain, les implants cérébraux, les bébés « sur mesure », les villes « intelligentes » appelées smart city, l’internet des objets, les drones et les nanodrones, des améliorations neurotechnologiques du cerveau, l’édition génique, comment la technologie à venir permettra aux autorités de « s’immiscer dans l’espace jusqu’ici privé de notre esprit, en lisant nos pensées et en influençant notre comportement », etc.
« Ce à quoi la quatrième révolution industrielle va conduire, c’est à une fusion de notre identité physique, numérique et biologique » a déclaré Schwab en novembre 2020 au Chicago Council on Global Affairs en évoquant cet aspect clé de la Grande Remise à Zéro.
Le covid-19 une opportunité qui, selon Schwab, ne doit pas être manquée : c’est le « moment historique pour façonner le système pour une ère post Corona », une ère transhumaniste, une ère inhumaine.
Francesca de Villasmundo
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