Sadiq Khan est d’origine pakistanaise, il est musulman et il est depuis l’an dernier le maire de la capitale britannique, Londres.

Sadiq Khan milite bien entendu pour l’accueil des « réfugiés »

A cause de l’attentat qui a eu lieu avant-hier dans sa ville, il est maintenant dans la tourmente. 24 heures après cette attaque meurtrière, c’est lui qui se retrouve au centre de l’attention publique pour ne pas avoir condamné explicitement Daesh et ce que les bien-pensants nomment l’islamisme radical pour le différencier benoîtement de l’islam tout court.

Khan est devenu le maire d’une minorité ethnique de Londres, et le premier maire musulman d’une grande capitale européenne et occidentale. Son attention à la cohésion inter-communautaire a été louée par les partisans du dialogue interreligieux tandis que ses adversaires ont critiqué sa volonté de « partager une plate-forme » avec les religieux islamistes fondamentalistes. Il faut savoir que Khan a été longtemps proche de Babar Ahmad, le terroriste islamiste ayant inspiré les attentats de Londres du 7 juillet 2005. Des liaisons dangereuses que certains ne sont pas prêts d’oublier, à juste raison.

Concernant cette attaque à Westminster, Sadiq Khan a tout d’abord été critiqué pour son silence initial, puisqu’il n’avait relâché qu’une très brève déclaration tout de suite après l’attentat. Ensuite c’est le contenu de son intervention du jour suivant pour le condamner qui a soulevé la polémique :

« Nous ne permettrons pas à ces terroristes de changer notre façon de vivre»

a-t-il affirmé en lançant un appel à tous les croyants de toutes les confessions de la ville, en les énumérant une à une. Il s’est référé génériquement aux terroristes sans jamais nommer Daesh ou les djihadistes en ajoutant :

«Ils haïssent le fait qu’ici à Londres chrétiens, juifs musulmans, sikhs, bouddhistes et hindouistes se tolèrent entre eux, se respectent et sont unis entre eux.»

Difficile d’être le maire musulman issu d’une minorité ethnique de Londres en ces temps d’attaques terroristes islamistes. Le sombre Kahn se retrouve pris dans un dilemme shakespearien : « être musulman ou ne pas être » telle est la question… Condamner ou ne pas condamner des croyants du croissant ?

Quant au dialogue inter-religieux et au « vivre-ensemble » ils prennent à nouveau une belle claque…

Francesca de Villasmundo

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