Bart De Wever est le Maire (bourgmestre est le mot en usage en Belgique) de la ville d’Anvers et le président de la N-VA, premier parti de Belgique et de Flandre (mais dans l’opposition parlementaire parce qu’il refuse de s’allier avec le Vlaams Belang, second parti de Belgique et de Flandre). Il vient de publier un livre, Over woke, dénonçant le wokisme qui « criminalise la société occidentale et glorifie tout ce qui peut lui porter préjudice ».

Le Maire d’Anvers écrit : « Il ne se passe pas un jour sans que la presse de qualité nous tende le miroir de notre propre laideur : une identité factice qui servirait de couverture pour exclure l’autre, un passé rempli d’images sombres, une inégalité des genres, une négation de l’identité sexuelle en tant que choix personnel et une économie capitaliste qui détruit le climat et exploite le tiers-monde. »

Selon Bart De Wever, l’homme blanc, hétérosexuel, cultivé, est désigné par le wokisme comme un individu qui a le devoir de se repentir. Le mouvement woke ajoute au féminisme « un plaidoyer contre la masculinité en soi ». Or, le président de la N-VA affirme qu’il ne fait « aucun doute que les femmes et les hommes sont biologiquement programmés pour ne pas nourrir les mêmes ambitions et qu’ils se différencient également sur la manière de poursuivre ces ambitions ».

Bart De Wever critique également l’idéologie du genre qui prévaut chez les wokistes. « Pour eux, c’est tout le concept d’identité biologique qui doit être banni, l’idéal étant un choix des genres à la carte où masculinité et féminité se retrouvent aux extrêmes de la courbe Gauss. »

Le Maire d’Anvers rappelle une campagne des services publics de transports en commun flamands qui mettait en garde contre la fraude dans les bus, trams et métros en pointant du doigt les Blancs. « Les pourcentages de fraude tournent de 10 à 15 % dans les villages et atteignent 50 % dans les villes. Ne se pourrait-il pas que des personnes d’origine étrangère se retrouvent dans ce dernier groupe ? », ironise Bart De Wever qui critique le tabou des origines ethniques.

Quant à l’immigration, De Wever souligne la « confusion entre droits de l’homme et droit de la nationalité. Tout mouvement du Sud vers le Nord est avalisé au motif que l’Occident fut, est et sera responsable de toutes les raisons qui poussent une personne à quitter le Sud. Tout migrant devient un réfugié. »

Autre symboles wokistes, Greta Thunberg et le réchauffement climatique, enjeu « pour lequel la presse et le monde politique s’en remettent docilement à une jeune fille ».

Le Maire d’Anvers conclut : « Une société balkanisée qui, dans un vide identitaire, encourage les victimes à se sentir outragées face aux oppresseurs n’a pas d’avenir. »

Il ne reste plus à Bart De Wever qu’à mettre ses réflexions en application pratique dans son action politique. Et à mettre fin au cordon sanitaire, dont le principe est profondément wokiste, le condamnant à une opposition stérile alors qu’il est en mesure de former une majorité politique confortable en Flandre avec le Vlaams Belang.

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