Pour minimiser ce scandale, le vice-porte parole du Vatican, Paloma Garcia Ovejero, a publié un communiqué officiel dans lequel elle prétend :
« La décoration de l’Ordre Pontificale de Saint Grégoire le Grand reçue par madame Liliane Ploumen, déjà ministre du développement en juin 2017 durant la visite de la famille royale des Pays-Bas (le 22 juin 2017, ndlr) répond à une praxis diplomatique de l’échange d’honneurs entre délégations à l’occasion des visites officielles de chefs d’État ou de gouvernement au Vatican. Ce n’est donc absolument pas un placet à la politique en faveur de l’avortement et du contrôle des naissances dont madame Ploumen est le promoteur. »
Avec ces quelques mots, le Vatican espère certainement désamorcer la bombe. Loin s’en faut. Tant le vaticaniste Marco Tosatti que le quotidien catholique italien La Nouva Bussola Quotidiana (LNBQ) démontrent l’hypocrisie de ce communiqué et démontent l’argumentaire du Saint-Siège qui ressort donc encore plus coupable dans l’octroi de cette récompense à madame Ploumen.
Le journaliste Riccardo Cascioli écrit sur LNBQ :
« Si l’on en croit le communiqué, on pourrait penser qu’à l’occasion des visites de délégations de gouvernement et d’État, le Saint-Siège prépare sur un plateau un peu de médailles, correspondantes aux divers ordres chevaleresques, qu’ensuite les hôtes prennent au hasard. Mais cela ne se passe pas ainsi. Les décorations sont données ad personam et après avoir examiné les « mérites » du candidat. La motivation accompagne ensuite la remise de la croix symbole de la récompense. Chose que d’ailleurs a confirmé Ploumen dans la vidéo d’où est issue l’information. Elle dit en effet que son activisme pro-avortement »n’est pas mentionné », mais »il est intéressant que soit mentionné celui pour les ressources pour la société » ; et ainsi Ploumen la voit »comme une confirmation de ce qu’elle est en train de faire pour les jeunes filles, pour l’avortement » et confesse que ces dernières années elle a entrepris une longue action de lobbying au sein du Vatican pour mettre en place une coopération dans certaines régions des pays en voie de développement. »
Cascioli continue :
« Donc, ce n’est pas un prix aléatoire. Au Vatican on devait bien savoir qui est et que fait Ploumen. D’autant plus qu’il y a quelques années il avait été décidé d’être plus strict sur les récompenses après un autre scandale… Ici on sait très bien quelles sont les batailles “civiles” que le ministre hollandais défend, on ne sait pas en revanche quels sont les mérites que lui reconnaît le Vatican… Le communiqué du Vatican est donc tout autant scandaleux que l’attribution de la décoration. »
Ces explications jettent une lumière ténébreuse sur les sphères vaticanes qui gravitent autour du pape François. Il semblerait que règne un lobby puissant, dans les Palais Apostoliques, qui fait avancer parallèlement l’agenda Lgbt, la dépénalisation de la contraception, l’acceptation de l’euthanasie et la promotion de l’avortement. Mais étonnement on n’entend pas le pape François fustiger ces “transhumanistes” qui logent au Vatican, pourtant lui si loquace lorsqu’il s’agit de tancer les « conservateurs » et les « traditionalistes » qui s’opposent surtout à sa révolution familiale et qu’il affublent des doux noms de rigoristes, de rigides, de pélagiens, d’ intellectuels de la religion, de casuistes, de vaniteux, d’orgueilleux, de sans miséricorde…
La culture de mort semble avoir trouvé toute sa place dans cette Église post-conciliaire vouée au néant…
Francesca de Villasmundo
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