L’Union Européenne a quelques ennemis : non les clandestins et autres déconstructeurs arc-en-ciel de l’identité européenne mais les rares pays qui s’opposent à cet agenda mondialiste que les technocrates bruxellois ont mission d’imposer du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est. Au moyen du rouleau compresseur des sanctions économiques, des diabolisations médiatiques, des punitions juridiques…
La Hongrie, et son Premier ministre Viktor Orban, sont les bêtes noires à abattre pour l’UE. Vera Jurova, la vice-présidente de la Commission européenne et chargée du respect des valeurs de l’Union européenne et de la transparence, nommée à ce poste par l’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en est le bras armé. Récemment, en septembre, madame Jurova n’avait pas hésité a expliqué au Der Spiegel que Orban et son « allergie aux principes démocratiques » était le vrai problème de l’Europe. « En Europe, avait ajouté cette activiste des droits Lgbt et de l’idéologie du genre, il y a le respect pour la démocratie, pas en Hongrie. »
Dans la bataille juridique qui oppose Orban au milliardaire juif d’origine hongroise Georges Soros et à son Université d’Europe centrale que la Hongrie veut fermer, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de donner, mais cela ne peut guère étonner que les naïfs impénitents, raison à Soros. Les juges européens ont jugé, dans un arrêt du 6 octobre, que la loi hongroise soumettant l’installation des universités étrangères à des exigences nouvelles contrevenait aux engagements internationaux de la Hongrie visant à garantir la liberté académique et la libre entreprise.
Décision à laquelle Viktor Orban a déclaré se soumettre, « Nous mettons toujours en œuvre les arrêts de la Cour européenne – que nous les considérions comme justes ou faux, professionnellement valables ou malsains, intelligents ou peut-être absurdes, » avant d’ajouter : «
« Cela ne posera pas beaucoup de difficultés, estime-t-il, car il existe un certain nombre de solutions juridiques qui satisferont la décision de la Cour européenne – même si nous avons besoin de réponses à certaines questions qui n’ont pas encore été clarifiées. Cela signifie que le dialogue se poursuivra. »
Mais si dans un premier temps le Premier ministre hongrois a semblé faire profil bas face à cette UE qui veut imposer sa vision du « respect de l’Etat de droit » qui oblige sous couvert de promouvoir la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, l’équilibre des pouvoirs, à l’acceptation de l’agenda arc-en-ciel, ce n’était que pour mieux rebondir et attaquer frontalement, un jour après la décision de la CJUE, tant Bruxelles que Vera Jurova, la vice-présidente de la Commission européenne et chargée du respect des valeurs de l’Union européenne :
« Vera Jourova est la représentante de George Soros.
« Le fait que Mme Jourova soit une obligée de George Soros – ou, pour le dire encore plus fortement, qu’il la fasse manger dans la paume de sa main – est quelque chose que tout le monde sait et que nous savons depuis le début. Vera Jourova est donc la représentante de George Soros à la Commission européenne. Elle ne représente pas la Tchéquie ; elle ne représente pas les Tchèques ; elle ne représente pas les Européens et elle ne représente même pas la Commission. Elle représente George Soros. Telle est la situation ; c’est la politique européenne. On ne doit pas être offensé, mais on ne doit pas non plus rester silencieux à ce sujet. »
« Elle [Vera Jourova, NDLR] a franchi une ligne rouge, affirmait-il le 4 octobre sur radio Kossuth. Un dirigeant de l’Union européenne ne doit pas parler de manière irrespectueuse des citoyens de tout État membre de l’UE, y compris les Hongrois. Si elle avait dit la même chose à propos de la France ou de l’Allemagne, elle aurait été licenciée sur-le-champ. La seule raison pour laquelle elle n’a pas été licenciée est que cela peut être fait pour les petits pays et les Hongrois. Mais nous ne devons pas accepter cela. Nous voulons un traitement égal. De même que les Allemands ou les Français ne peuvent pas être insultés impunément, nous ne devrions pas non plus l’être. Nous ne devrions pas avoir à supporter plus qu’ils ne le font simplement parce qu’ils sont plus grands que nous. »
Orban n’a pas hésité non plus à s’en prendre à Bruxelles qu’il compare à une force supplétive de la gauche européenne qui se donnerait pour mission de renverser les gouvernements de droite :
« C’était une aide internationaliste lorsque les troupes russes – pardonnez-moi, les troupes soviétiques – ont été dirigées ici pour défendre les communistes, explique-t-il. Aujourd’hui, la situation est la même : la gauche hongroise est faible et le peuple est plus contre elle qu’avec lui – et lui-même est contre le peuple, mais c’est une autre affaire. À ce moment-là, des troupes internationales sont déployées et une assistance internationaliste est fournie afin d’aider la gauche à entrer au gouvernement. C’est cela que visent les attaques contre la Hongrie. »
En parlant ainsi, aussi fermement et sans fioriture, Viktor Orban sait être en phase avec une majorité de Hongrois qui ne veulent pas de la vision idéologique de gauche et mondialiste de l’Union Européenne. Si Orban a perdu une bataille face à l’UE, il a gagné une victoire en Hongrie…
Francesca de Villasmundo
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