Le texte modifiant la Constitution clôt toute possibilité de débat et rend improbable une modification postérieure, alors que le pays interdit déjà l’avortement dans tous les cas de figure.

C’est le jeudi 21 janvier, en la fête de sainte Agnès, vierge et martyre, au Honduras, que le Parlement a voté une réforme de la Constitution qui inscrit dans la loi organique l’interdiction totale de l’avortement et clôt toute possibilité de débat et de modification postérieure. Le vote de jeudi grave aussi dans la Constitution l’interdiction de la dénaturation du mariage.

L’article 67 indique désormais que « La pratique de toute forme d’interruption de la vie à naître, dont il faut respecter la vie à tout moment, est considérée interdite et illégale. Les dispositions légales qui seraient créées après l’entrée en vigueur du présent article et qui établiraient le contraire seront nulles et non avenues. »

La Constitution interdisait déjà l’avortement et le mariage entre personnes de même sexe, mais une réforme était possible avec le vote des deux tiers des 128 parlementaires du Congrès unicaméral. Il faudra désormais les trois quarts des voix pour approuver des modifications.

Ce « bouclier contre l’avortement au Honduras » avait été présenté le 11 janvier par le député du Parti national au pouvoir, Mario Pérez« La législation établit ce que nous appelons un verrou constitutionnel », s’est félicité M. Pérez. La réforme devra être ratifiée par au moins 86 parlementaires de la prochaine législature qui sera issue des élections, prévues en novembre.

Pérez s’était justifié par sa volonté de stopper « la vague de réformes constitutionnelles dans des pays d’Amérique latine, encouragées par des gouvernements de gauche, destinées à légaliser l’avortement, comme cela a eu lieu en Argentine récemment ». « On ne peut pas le permettre au Honduras ». 

Le Honduras fait partie des six pays de la région, avec le Salvador, le Nicaragua, la République dominicaine, Haïti et le Suriname, à interdire totalement l’avortement.

Malheureusement en France, ce sont – chaque année – plus de 250 000 bébés qui sont assassinés dans le ventre de leurs mamans depuis la promulgation de la loi Veil de 1975, qui fut promulguée pour 5 ans à titre expérimental. Une loi de 1979 allait la reconduire sans limite de temps.

À cette occasion, Mgr Lefebvre adressa le télégramme suivant au Président de la République : « Par le vote qui vous est demandé, vous allez engager gravement votre conscience devant Dieu car le 5e commandement du Décalogue interdit le meurtre. C’est pour cette raison que devant la gravité de l’avortement l’Eglise a pris des sanctions sévères (canon 2350). Sont excommuniés tous ceux qui physiquement ou moralement concourent à un avortement ».

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