C’est le responsable de la communication du ministère tunisien de l’Intérieur, Walid Louguini qui annoncé l’information en indiquant le limogeage de fait de 110 agents de l’ordre en raison de forts soupçons sur leur proximité avec des groupes extrémistes islamistes.
En effet, depuis que 159 touristes étrangers ont trouvé la mort dans les sanglantes attaques de mars et juin dernier, le gouvernement tunisien a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité. Mercredi, Walid Louguini, responsable du ministère de l’Intérieur tunisien, a annoncé qu’une vaste opération avait eu lieu au sein des forces de l’ordre. Cent-dix agents appartenant à différent corps de police ont été limogés c’est-à-dire ceux de la police, de la garde nationale ou gendarmerie, de l’armée et même de la douane. «Leur limogeage est lié, après enquêtes, à des soupçons très sérieux d’appartenance à des organisations terroristes ou à leur sympathie pour de tels mouvements», a-t-il ajouté, précisant que ces enquêtes avaient été diligentées «depuis le début de l’année».
Sur Radio Med, Taoufiok Bouaoun, un autre haut cadre du ministère de l’intérieur, s’exprimant à propos a fait part d’un chiffre identique ajoutant que «cinq ou six» agents de l’ordre avaient été arrêtés sur ordre de la justice pour «liens directs» avec la contrebande ou le «terrorisme». Certains des incriminés vont être jugés alors que d’autres sont toujours sous le coup d’une investigation. Il ajoute «Lorsque nous sommes entrés au ministère de l’Intérieur après la période de transition (…), nous avons découvert (…) que certaines nominations n’avaient pas été soumises aux critères sécuritaires, à savoir qu’il y a une enquête de sécurité qui se fait au niveau du poste de police du quartier et qui n’a pas été faite». Il a par ailleurs démenti l’existence d’une police parallèle dont les rumeurs remontent à l’exercice du pouvoir du parti islamiste Ennahda entre la fin 2011 et le début 2014. Notons que la Tunisie fait face depuis sa révolution de 2011 à une progression de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de deux opposants et de plusieurs dizaines de soldats et de policiers.
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