Surnommé « Le Général », il a fait entrer en Italie illégalement plus de 8000 migrants. Hier, mardi 7 juin 2016, il a été bloqué au Soudan et extradé en Italie. Il est considéré un des plus importants chefs des organisations criminelles spécialisées dans le trafic de « migrants ». C’est un des trafiquants le plus actif de la route libyenne.
Arrêté au Soudan le 24 mai dernier, il est arrivé en Italie à bord d’un avion qui a atterri aux environs de minuit à l’aéroport de Ciampino, proche de Rome. Il et accusé d’être le chef et l’organisateur d’un des plus gros groupes criminels opérant entre le Centre Afrique et la Libye, dédié au trafic de migrants à travers le désert saharien, en premier, et la mer Méditerranée ensuite.
Une activité lucrative qui lui crée quelques « petits problèmes » de recyclage.
« Medhane se demande s’il peut avoir des problèmes étant donné qu’il a de l’argent, lit-on dans le dossier d’enquête. Abu lui répond que l’important c’est de l’utiliser avec précautions sans attirer l’attention.[…] Medhane s’informe comment il peut gérer cet argent gagné. Abu l’informe que le gouvernement de la Suède contrôle tous les passages bancaires et fait beaucoup de demandes sur tout. Medhane demande s’il est possible d’aller à Dubaï, mettre l’argent en banque et rentrer en Europe. Abu répond qu’il n’y a pas de problèmes, parce qu’il suffit de mettre l’argent dans une banque internationale […] Avant de conclure, Medhane informe Abu qu’en Érythrée il est entrain d’acheter une maison d’une valeur de 13 millions. »
Les enquêtes conduites par la procure de Palerme, au cours des opérations « Glauco » et « Glauco 2 », avaient mis en lumière le rôle de première importance de Yehdego Medhane Mered dans le trafic d’êtres humains, obtenant sur lui de nombreux éléments de preuve. En juillet 2014, comme le révèle le Corriere della Sera, Medhane explique que « seulement pour cette année (c’est-à-dire dans les 6 premiers mois de 2014, ndlr) j’ai travaillé très bien et fais partir 7000 à 8000 personnes » de la Libye vers l’Italie. C’est lui-même qui révèle le moyen de contourner la Marine Italienne : « A peine l’embarcation arrive dans les eaux internationales elle vient tout de suite secourue par les bateaux italiens. »
Pour ces voyages, les migrants déboursent entre 4000 et 5000€ par tête pour aller des pays d’Afrique centrale dans les capitales de l’Europe du Nord, en passant par la Libye et l’Italie. A Tripoli, Medhane pouvait compter sur la protection de certains agents de la police locale qui, depuis qu’ils ont rangé les machettes, feignent de ne pas voir le trafic d’êtres humains.
C’est la traite négrière qui recommence pour le plus grand profit de multi-nationales capitalistes et d’une clique de financiers apatrides à la recherche de main d’œuvre servile et à bas prix. Et avec la complicité active des bien-pensants philanthropes et humanistes de la planète, militants farouches de l’immigration-invasion en Occident.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !