Le dignitaire stalinien Basmanov avait posé cette question au début d‘une purge : « Vers quoi les trostkystes mènent-ils la jeunesse ? ». On est en droit de se poser la question aujourd’hui la question : « Vers quoi la classe médiatico-politique occidentale dans sa quasi-intégralité mène-t-elle sa jeunesse ? ». Le Kiev Post y répond beaucoup plus précisément que les médias de l’Ouest. Pour l’heure, il semble surtout que règne une certaine confusion…
Le général Syrski, commandant-en-chef des Forces Armées d’Ukraine a annoncé lundi que les premiers instructeurs militaires français arriveraient bientôt dans le pays pour se préparer à entraîner les troupes ukrainiennes.
« J’ai déjà signé les documents qui permettront aux premiers instructeurs français de visiter nos centres d’entraînement bientôt et de faire connaissance avec leur infrastructure et leur personnel » a dit Syrski sur les réseaux sociaux.
« Le ministre de la Défense Rustem Umerov et moi avons tenu une vidéo conférence avec le ministre des Armées français Sébastien Lecornu », a-t-il ajouté.
Reculade et confusion
Plus tard ce même lundi, l’Ukraine a reculé sur cette annonce, d’après l’AFP, disant qu’elle était encore en pourparlers avec Paris et d’autres alliés sur cette question.
Le ministère de la Défense de Kiev a clarifié l’annonce : »Pour l’instant nous sommes toujours en discussion avec la France et d’autres pays à ce sujet ».
Il a ajouté qu’il « avait commencé le travail interne sur les documents relatifs à cette question pour ne pas perdre de temps à coordonner des affaires bureaucratiques lorsque la décision pertinente aura été prise ».
Auparavant, les soldats ukrainiens quittaient l’Ukraine pour être entraînés par leurs partenaires de l’OTAN.
Contacté par l’AFP, le ministère de la Défense français a dit qu’on étudiait la question mais n’a pas confirmé le déploiement des instructeurs.
« Entraîner les troupes sur le sol ukrainien est l’un des projets discutés depuis la conférence d’aide à l’Ukraine convoquée par le président français, le 26 février »
« Comme tous les autres projets discutés à cette occasion, il continue d’être un sujet de travail avec les Ukrainiens, en particulier pour comprendre leurs besoins ».
Tandis que des instructeurs des forces spéciales françaises, américaines et britanniques sont supposés être en Ukraine depuis longtemps, c’est la première reconnaissance publique que des instructeurs prévoiraient de rester pendant de longues périodes.
Le président français s’est récemment fait l’avocat d’une attitude plus dure vis-à-vis de Moscou.
Pour sa part, la Russie a menacé de frapper les troupes françaises si elles venaient en Ukraine.
« Si les Français apparaissent dans la zone en conflit, ils deviendront inévitablement une cible pour les forces armées russes » a dit la porte-parole du ministère des Affaires Étrangères russes Maria Zakharova.
Thierry Marignac
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