Dans le but d’effacer toutes traces du général et toute possibilité d’importantes commémorations sur sa tombe, dès son arrivée au pouvoir en juin 2018, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, socialiste, avait annoncé l’exhumation de la dépouille de Franco du gigantesque mausolée et proposé de l’inhumer dans le cimetière d’El Pardo, près de Madrid.
Opposés à l’idée de bouger les restes du général, ses descendants ont proposé au gouvernement socialo-maçonnique Sanchez, d’enterrer le général dans le caveau familial qu’ils possèdent dans la crypte de la Cathédrale de Madrid. Une proposition qui a nettement mis dans l’embarras le gouvernement Sanchez : le lieu, en plein centre de Madrid, est aussi hautement symbolique et fréquenté que la Valle de los Caidos. Ce n’est pas ainsi que les Espagnols oublieront le Caudillo !
En mars 2019, le gouvernement espagnol annonce que l’exhumation et «la ré-inhumation des restes de Franco aura lieu le 10 juin au matin», et qu’ils iront «au panthéon de Mingorrubio-El Pardo, qui appartient à l’État», dans le cimetière du nord de Madrid où est enterrée son épouse. La famille de l’ancien dictateur dépose un recours devant la Cour suprême.
Ce 4 juin, la Cour suprême espagnole a donc décidé de suspendre à titre conservatoire l’exhumation de la dépouille du général Franco, le temps que le recours en justice de la famille puisse être examiné sur le fond.
Pour la plus haute instance judiciaire espagnole, cette suspension a pour but d’éviter le «préjudice» qui pourrait être causé à la famille mais aussi à l’État, si le recours des descendants de Franco était in fine accepté. Ce qui aurait obligé à ramener la dépouille là où elle se trouve actuellement.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !