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Le FN premier parti de France mais le PS n’en tire aucune leçon

France's far right National Front political party leader Marine Le Pen waves on stage during her speech in front of the Opera following the National Front's annual May Day rally in Paris

Marine Le Pen avait annoncé un « séisme politique ». Elle avait dit vrai et son expression est reprise à travers toute l’Europe et jusqu’aux Etats-Unis. Lorsqu’en début de soirée, les journalistes ont annoncé que le FN (25 % des voix) devançait de loin l’UMP (20,8 %) et le PS (13,9 %), le malaise est devenu palpable chez les ténors politiques du système et dans toutes les rédactions. Mais, sur les plateaux de télévision, les premiers mots des ministres socialistes ont été insipides et témoignaient d’une incapacité à prendre en considération la colère des électeurs et sa volonté nettement manifestée d’un grand changement de cap. Ensuite, le bref discours de Manuel Valls est venu confirmer ce déni. La nuit a-t-elle porté conseil ? Ce matin, à 8h30, démarrait une réunion d’urgence à l’Elysée. François Hollande a convoqué Manuel Valls, Laurent Fabius, Bernard Cazeneuve, Stéphane le Foll, Michel Sapin et Harlem Désir. On doute cependant que les conclusions de cette réunion répondront aux attentes des électeurs et de ceux qu’ils ont plébiscités.

En effet, dès la victoire du FN connue, Jean-Marie Le Pen, d’abord, puis Marine Le Pen, ont estimé que la dissolution de l’Assemblée nationale s’imposait.

Le centriste Hervé Morin allait plus loin en demandant sur les réseaux sociaux la démission de François Hollande.

Du côté des centristes et des écologistes, Bayrou (Modem) et Placé (EELV) s’accordaient pour dire qu’il était impératif d’en revenir à la proportionnelle et qu’il était inconcevable qu’un parti qui représente 25 % des électeurs ne compte que deux députés à l’Assemblée nationale. Ces vœux, élémentaires, seront-ils entendus ?

En attendant, les jours qui viennent alimenteront encore ce débat. Le FN enverra 24 députés au parlement européen. Et ils seront accompagnés de nombreux parlementaires d’autres pays qui partagent la même hostilité à l’égard de la politique européiste soumise au diktat des Etats-Unis, des banques et des oligarques.

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