La question de la suppression des notes à l’école est une fusée lancée depuis plusieurs années pour préparer les esprits de la population française profondément attachée aux notes et pour cause !

Après être revenue en boucle à différentes reprises, cette fusée atterrit sous la plume de Mme Belkacem qui vient d’entériner le projet en officialisant la suppression des notes à l’Ecole, l’interdiction des redoublements, l’interdiction d’enseignement à des petits groupes homogènes , etc.

Tout ceci nous effare et chacun de se demander, mais…comment est-ce possible?… et de discuter sur le bien-fondé de ces décisions.

Une décision logique

Or, tout ceci est logique et parfaitement justifié dans le cadre de la « refondation de l’Ecole » et ne jetons pas la pierre à cette « météorite » échue à la tête de l’Education Nationale, pour un laps de temps très court assurément , cela aurait pu être Vincent, François ou un(e) autre…le ministre en place n’a rigoureusement aucune importance.

En apparence, il se trouve que c’est Mme Belkacem qui officialise ces décisions, en réalité, elles viennent de beaucoup plus loin, tout ceci ne dépendant pas d’une personne, mais d’un système, un système mis en route depuis plusieurs décennies et dont l’aboutissement consiste dans la « refondation »  de l’Ecole de la République.

En quoi consiste cette « refondation » ?

La « refondation de l’Ecole » consiste à supprimer les cours, à ne plus transmettre les savoirs. Du primaire à l’Université incluse, le mot d’ordre désormais, est de laisser à l’enfant, à l’adolescent, la liberté de construire son savoir à travers des activités choisies par lui, accompagné dans son projet par un adulte qui ne doit plus rien lui enseigner : ce sont les directives de l’Education Nationale accompagnées d’un nouveau type de recrutement des personnels qui n’est plus basé sur le savoir.

Bien évidemment, dans ce cadre-là, il n’y a pas d’obligation de résultat et dans ces conditions, quoi noter ? sur quels critères ? puisque c’est impossible, « on » supprime ! l’absence de notation présentant en outre, l’avantage de masquer aux parents, le vide du contenu de l’Ecole.

CAS de la FINLANDE

Pour crédibiliser cette décision, la Finlande – pays qui obtient les meilleurs résultats scolaires – est montrée en exemple, son Ecole étant censée ne pas pratiquer la notation des élèves.

Chaussons nos besicles et comparons ce qui est comparable.

Quelle intention politique ?

Tout d’abord, se pose la question de l’intention politique :

Même s’il peut paraître superfétatoire de le mentionner – ce qui n’est malheureusement pas le cas – l’Ecole finlandaise poursuit l’objectif d’instruire et de former intellectuellement les enfants. Or, ce n’est plus le cas de la France qui inscrit l’absence de notation dans le cadre de la « refondation de l’Ecole » qui consiste à supprimer la transmission des savoirs par la suppression des cours ; autrement dit, ce n’est plus une Ecole et il n’y a plus rien à noter.

Absence de notation seulement à l’Ecole primaire

En second lieu, dans l’Ecole finlandaise, l’absence de notation se pratique seulement pendant la scolarité primaire, c’est-à-dire à l’âge où s’acquièrent les fondamentaux et cette pratique est parfaitement logique, pourquoi ?

Tout simplement parce que l’Ecole finlandaise part du principe que tous les enfants sans exception, peuvent et doivent acquérir les fondamentaux dans leur intégralité et ceux qui ont plus de difficulté pour les acquérir sont pris en main, au besoin individuellement, jusqu’à obtention des résultats recherchés.

Dans ces conditions, pourquoi noter puisque tous vont se trouver au même niveau ?

Mais une fois acquis ces fondamentaux, il est évident que tous n’ont pas les mêmes capacités et devront être orientés selon leurs possibilités, et c’est alors qu’intervient la notation dans la suite de la scolarité. Quoi de plus logique ?

D’ailleurs, si la Finlande obtient les meilleurs résultats lors des études internationales, c’est précisément parce-que l’acquisition des fondamentaux est privilégiée, comme c’était le cas en France lorsque l’Ecole instruisait et qu’elle était « la meilleure au monde ».

CONCLUSION

Aujourd’hui, le débat ne doit donc pas porter sur la « notation ou pas », « absence de redoublement ou pas »… mais sur la « refondation  de l’Ecole » qui consiste en réalité à faire disparaître l’institution scolaire au profit d’une formule « garderie-centre d’activités et de loisirs-lieu de vie » qui ne prépare plus du tout les enfants, les jeunes, à jouer leur rôle plus tard dans la société, compromettant ainsi gravement notre avenir, d’autant que dans le même temps, la « refondation de l’éducation prioritaire » en faveur des populations des banlieues s’en démarque fondamentalement, qui se caractérise par un enseignement de qualité avec contrôles réguliers et notations à la clé.

Il s’agit donc en réalité, de remettre en cause la « refondation de l’Ecole » pour nos enfants et non l’absence de notation ou l’interdiction de redoublement qui n’en sont que des satellites : ne nous trompons pas de combat et surtout, ne tardons pas.

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