Guy Verhofstadt, président du groupe libéral (ADLE) au Parlement européen, rêvait de remplacer le socialiste allemand Martin Schulz à la présidence du Parlement européen.
Il a donc tenté une manœuvre inattendue : débaucher Beppe Grillo, le leader du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), parti italien fantasque et eurosceptique, afin de faire passer le groupe libéral à la troisième place des groupes politiques les plus importants au sein du PE.
Durant le week-end, Beppe Grillo, partisan d’un référendum sur la sortie de l’euro, annonçait sur son blog que les 17 eurodéputés du Mouvement Cinq Etoiles allaient changer de groupe, abandonner l’EFDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe), groupe eurosceptique construit par Nigel Farage, et rejoindre le groupe libéral ADLE.
Mais lundi soir, près de la moitié des eurodéputés libéraux (dont le Modem français, les libéraux allemands, suéddois) l’ont désavoué et placé devant une minorité de blocage.
Guy Verhofstadt a été forcé de faire marche arrière et ses chances d’accéder à la présidence du Parlement européen se sont envolées.
Quant à Beppe Grillo qui cherchait à s’acheter une respectabilité européenne en vue des élections législatives anticipées, le voilà mis devant ses contradictions, prêt à s’allier à l’aile ultra-libérale et la plus désireuse de faire d’un gouvernement européen l’antichambre d’un gouvernement mondial.
L’eurodéputé Mario Borghezio (Ligue du Nord), n’a pas manqué de rappeler que Guy Verhofstadt avait participé à la réunion du Bilderberg tenue en Grèce en 2009 en compagnie « de l’internationale des Banquiers » (Draghi, Elkann, Kissinger, Lagarde, Monti, Rockefeller,…) réunis pour préparer secrètement un brillant avenir pour le peuple grec.
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