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La guerre de tranchées en vue de la deuxième partie du Synode sur la famille se poursuit. La dernière offensive progressiste nous vient du diocèse de Lyon qui vient de publier une « synthèse diocésaine » qui a été remise au cardinal Barbarin, évêque de Lyon, ainsi qu’à la conférence épiscopale.

Pourtant le cardinal Barbarin fait partie de ceux qui soignent leur image, lui conservant un vernis de conservatisme qui permet de rassurer un diocèse assez sensible à une certaine tradition. Mais les belles soutanes du primat des Gaules masquent mal un progressisme effréné.

A l’occasion d’une conférence prononcée dans la cathédrale de Versailles le 4 janvier 2011, l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, prince de l’Église et primat des Gaules, s’est vanté d’avoir appris par cœur la chahâda pour la réciter au chevet des musulmans mourants. La chahâda n’est pas une phrase banale. Elle est le premier des cinq piliers de l’Islam. C’est la profession de foi qui permet de reconnaître un musulman : « Il n’est pas d’autre dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète».

Avec cette  « synthèse diocésaine » rendue publique, le diocèse de Lyon s’engage résolument pour le piétinement de la doctrine de l’Eglise en promouvant l’accès de la communion aux divorcés-remariés. le texte commence ainsi :

« Il est urgent de sortir de ce temps où les divorcés remariés sont exclus de la vie sacramentelle, et surtout de l’Eucharistie. »

Ce document est une attaque en règle des fondements même naturels du mariage : à aucun moment on ne parle du mal, du péché, de la réparation, des enfants qui subissent un divorce. Si le désordre social qu’engendre le divorce n’est pas abordé, il est encore moins question de l’offense faite à Dieu.

Ce document s’appuie sur des arguments totalement mensongers : on y affirme que les enfants des divorcés sont exclus des sacrements, que les homosexuels ne peuvent pas se confesser et accéder au pardon de Dieu, etc.

« Est-on sûr que Jésus aurait refusé son Pardon et son Eucharistie aux divorcés remariés et aux homosexuels, lui qui a donné son eau vive à la Samaritaine, laissé Judas prendre le pain de la Cène et surtout s’est éteint sur ces paroles « Père pardonne leur… ». Qui sommes-nous pour décider ? » point n°21

On voit ici que la demande d’ouverture de la communion se fait donc y compris pour les homosexuels, c’est à dire à ceux qui pratiquent de façon assumée l’acte contre-nature, sans qu’à aucun moment il ne soit mentionné la volonté d’encourager ces personnes à abandonner leur vie peccamineuse pour vivre selon les commandements divins qui ne sont ni plus ni moins que le mode d’emploi du bonheur.

Comprenons bien cette révolution annoncée et voulue par la majorité des évêques : le péché ne vient pas de celui qui contrevient aux commandements divins, mais il est celui de l’Eglise qui refuse d’accommoder sa doctrine aux caprices des hommes.

Quelle solution diront certains pour des situations insolvables ? Premièrement, on ne répare pas le mal par le mal, et accepter une situation mauvaise ne résout pas le problème mais l’aggrave et offense Dieu. Deuxièmement, il convient de regarder les situations au cas par cas (questions possibles à catechisme@medias-presse.info) :

– le conjoint qui subit le divorce n’est pas privé des sacrements à partir du moment où il conserve la chasteté, car la faute de son conjoint ne lui retire pas son devoir de fidélité.

– quand deux personnes qui ont des enfants ne peuvent se marier, l’un des deux étant déjà marié par ailleurs, ils peuvent retrouver l’accès à la communion, à partir du moment où ils demandent pardon à Dieu par la confession et où ils s’engagent à la chasteté, vivant comme frère et sœur le temps d’éduquer leurs enfants.

– la personne responsable d’un divorce ne pourra prétendre s’approcher des sacrements tant qu’elle n’aura pas cherché à réparer le mal causé, c’est à dire se réconcilier avec son conjoint si cela est possible, sans nouer une relation par ailleurs.

L’Eglise conciliaire ne rappelle jamais ces éléments pourtant essentiels de la doctrine catholique : à l’instar du concile Vatican II elle veut s’accommoder avec le monde, cinquante ans plus tard elle s’accommode avec la destruction de la famille.

Xavier Celtillos

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