Le principe de l’interface fait que tout appareil numérisé peut être piraté par un autre. C’est ainsi que des hackers ont réussi à pénétrer dans les ordinateurs du Pentagone et de la NASA. Il en est de même de 80 hôpitaux en France et même des seringues auto-pulsées. C’est le lot de tous les appareils dits « connectés » à Internet. Il en est de même de la partie informatisée qui commande le fonctionnement des véhicules automobiles. Il est toujours possible de détruire un site de l’autre bout du monde ; ce qui est arrivé deux fois à celui de l’ACIM.
Les Echos du 29 novembre évoque la question des implants cérébraux, des stimulateurs cardiaques, les pompes à insuline. Ces appareils ne sont pas protégés ou selon des normes dépassées. Ce journal se réfère à une étude effectuée à Madrid. Mais aussi un travail de la firme américaine Johson & Johson qui commercialise des pompes à insuline.
Les pacemakers peuvent être surveillés et réglés à distance par les hôpitaux. Un pirate peut tout à fait les dérégler. Il en est de même pour les pompes à insuline : il est possible de tuer à distance en augmentant le débit d’insuline créant une hypoglycémie mortelle : c’est d’ailleurs une méthode d’euthanasie.
Les implants cérébraux ou « puces cérébrales », sont des dispositifs informatisés glissés en général par les fosses nasales ou le fond de la bouche au moyen d’une fine aiguille. Ils portent des électrodes minuscules pouvant stimuler une région très localisée du cerveau ; celle-ci est repérée par l’IRM. Les résultats sont spectaculaires par exemple chez les personnes atteintes de maladie de Parkinson. Elles sont immobiles recroquevillées sur une chaise, tremblant des membres et incapables de parler. D’un seul coup elles marchent à nouveau et peuvent s’exprimer. Les implants cérébraux sont utilisés aussi dans les dépressions chroniques, peuvent améliorer la mémoire, le comportement. Il est évident que face à une attitude irrationnelle d’un malade, se pose la question du hackage. En effet ces puces sont de véritables moyens de diriger le cerveau. 40.000 de ces dispositifs ont été implantés sur des Français malades.
Dans tous les cas ces appareils sont commandés par des petits ordinateurs disposés au niveau de la ceinture. Les informations passent par la Wi-Fi. Ce sont eux qui peuvent être piratés à ce niveau.
Reste à trouver des protections. Apparemment des chercheurs se sont attelés à cette question…Pas évident ! Une solution ne sera pas découverte avant des années.
Jean-Pierre Dickès
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