Twerk dans une église : le curé dépose une main courante
contre le danseur… et contre les jeunes venus réciter le chapelet !
Même nos confrères de Boulevard Voltaire n’en reviennent pas ! Dans un article relatant objectivement les faits, ils disent leur étonnement devant la réaction du curé de Saint-Paul-Saint-Louis de Paris qui met dans le même sac le profanateur et les « réparateurs » de la profanation intervenue le 16 février dans son église.
Voici le récit des faits rapportés par Sybille RIQUETTI de Boulevard Voltaire du 1er mars 2022 :
Sur Aleteia, plateforme catholique s’il en est, le père Vivarès, curé de Saint-Paul-Saint-Louis, paroisse située dans le Marais à Paris, revient sur ce qu’il appelle « la manipulation des faits » après la vidéo d’un jeune idiot qui avait twerké en tenue légère dans une chapelle de son église. Benjamin Ledig, c’est le nom du « danseur », avait publié son « exploit » le 16 février dernier sur Tik-Tok, puis recommencé trois jours plus tard pour s’assurer que la provocation avait bien été perçue comme telle. Non content de scandaliser les catholiques sur la toile avec le fort retentissement médiatique que l’on sait (30 millions de vue pour cette vidéo initialement publiée sur le plateforme Tik-Tok), il s’est par ailleurs vu offrir une tribune de choix dans l’émission de Cyril Hanouna pour crier à l’homophobie (motivation sur laquelle il est revenu ensuite, avouant son mensonge en direct à la télé) et au droit de blasphémer.
Mais contre toute attente, le curé met sur le même plan ce jeune Tik-Tokeur provocateur et ceux qu’il appelle « des crânes rasés en Barbour » (sic) (il a même dû apercevoir quelques serre-têtes !) venus réciter le chapelet publiquement le 22 février sur le parvis de Saint-Paul-Saint-Louis pour réparer l’outrage fait à Dieu dans son église … Ces jeunes s’étaient transmis l’information grâce aux groupes Telegram créés après les diverses profanations d’églises (concert satanique dans l’église Notre-Dame-du-Bon-Port à Nantes, prières coraniques à Saint-Sulpice notamment). Un rassemblement informel, donc, car selon l’un des deux initiateurs joint par nos soins, le but, dit-il, était de « rassembler tous les catholiques sans étiquette » . Reprocher donc à des catholiques de réciter le chapelet devant une église pourrait faire rire si ce n’était pas véridique !
Selon l’une des participantes, un paroissien étonné, serait sorti de l’église pour les les féliciter de leur initiative. Seul incident à déplorer selon elle : le passage d’un homme agité qui aurait crié « Allah Akbar ! dehors les fachos ! dehors les intégristes ! » avant d’être écarté par deux jeunes, puis la police arrivée un peu plus tard pour les séparer. Cinq passants, non croyants, se seraient également arrêtés pour soutenir et accompagner ces jeunes catholiques agenouillés.
Le curé, lui, en revanche, n’a pas du tout apprécié ce chapelet improvisé. Pour le père Vivarès, il n’y aurait même aucune différence légalement entre la provocation volontairement scandaleuse et la prière publique dont de jeunes catholiques soucieux de réparer l’insulte ont pris l’initiative … en effet l’un comme les autres auraient usé de son église sans sa permission, fustige-t-il sur Aleteia. L’un pour danser en tenue légère devant un autel et les autres pour prier devant une église qu’il a refusé de leur ouvrir ce soir-là. L’un comme les autres seraient coupables d’avoir voulu provoquer publiquement l’opinion. L’un comme les autres auraient utilisé son église pour servir des fins personnelles. L’un comme les autres auraient utilisé « la dictature de l’image et du buzz » et les derniers auraient « perverti l’événement »… chacun jugera de l’ironie.
Le curé a donc déposé une main courante contre le twerker Benjamin Ledig… et contre ceux qui ont récité le chapelet devant Saint-Paul. Contacté par Boulevard Voltaire, le père Vivarès a refusé de revenir sur les faits, considérant, selon ses mots, que tout était dit dans son article sur Aleteia : l’affaire est suivie en justice par son avocat.
Un prêtre qui demande justice pour un chapelet récité devant une église… notre époque est décidément très, très étonnante.
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