Les compliments du drugar Xiep envers les gens du sérail médiatique sont à peu près aussi fréquents qu’un arrivage de bananes à la coopérative de Gabra à la « belle époque » de la Bulgarie communiste. Karine Le Marchand fait partie de ces rares récipiendaires. N’ayant pas été formatée par la matrice, cette sympathique mulâtre burundo-lorraine a gardé une indépendance d’esprit totale. Je l’avais repérée en 2010 à l’époque de C’est ma vie où elle avait réalisé un reportage éminemment sympathique sur une famille de catholiques traditionalistes qui fêtait l’arrivée de la petite huitième. Cela n’avait pas dû améliorer son dossier en haut lieu, de même que sa fracassante rupture concubinale avec l’ancienne gloire du ballon rond Lilian Thuram, horripilant donneur de leçons qui se prend pour un intellectuel parce qu’il porte des lunettes, contre qui elle avait porté plainte pour violences.
C’est donc avec un à-priori positif que j’ai suivi le lancement de sa nouvelle émission Une ambition intime, visant à présenter sous un jour nouveau le personnel politique. Parmi ses invités, la Présidente du Front National, Marine Le Pen. Karine Le Marchand a admis ne rien connaître du passé de la benjamine, notamment l’attentat de la villa Poirier qui a bien faillit la tuer et qui visait son père (son numéro deux, François Duprat, aura moins de chance deux ans plus tard) ou les persécutions subies par elle à l’école. Comme de coutume, Karine Le Marchand a fait preuve d’objectivité et de professionnalisme, traitant Marine exactement comme elle traita Montebourg, Sarközy, Juppé, Mélenchon et Le Maire.
Mais comme pourraient le dire nos amis Grecs, c’est là qu’est l’os… Aussitôt, volée de bois vert dans la presse contre l’animatrice, accusée d’avoir donnée de Marine Le Pen une image « sympathique ». Elle est questionnée façon interrogatoire du 1er département de la direction VI du KDS, montrée du doigt comme une vulgaire ennemie du peuple. L’offensive est générale : Le Nouvel Obs’, Télérama, le Journal du Dimanche , Marianne, France Inter, France 5… Seule L’Opinion ne participe pas à la curée générale, Béatrice Houchard se rangeant aux arguments de Karine Le Marchand. L’accusation qui revient le plus souvent est celle de « copinage », alors qu’elle a quand même demandé à la Présidente du FN si elle devait faire ses valises en cas d’arrivée au pouvoir. Son crime : avoir reçu d’elle la recette du far breton (fort bon gâteau au demeurant) et d’avoir trinqué avec elle… en hébreu (ce qui doit faire plaisir et au prince consort, et à sa sympathique marâtre).
Evidemment, les pires attaques sont venues des personnes les plus réputées pour leur sectarisme : Patrick Cohen a fait une grimace de dégoût quand Le Marchand a rappelé l’enfance de Marion Perrine « Marine », disant qu’elle n’était pas Cosette. Sophia Aram, qui comme son compatriote Debbouze est la pionnière de l’humour pas drôle, a étendu à Karine Le Marchand la haine qu’elle voue aux électeurs du Front National. Pourtant, ceux-ci ont fait moins de mal aux immigrés que sa mère Khadija, ancienne adjoint au maire de Trappes condamnée pour avoir escroqué des clandestins. Il est vrai qu’Aram peut jalouser Le Marchand : son émission à elle à été un fiasco total et elle a été rapidement renvoyée à sa radio de propagande étatique. Stéphane Guillon, autre « humoriste », en rajouta une couche, toujours sur la mal-nommée France Inter. Dans Télérama, c’est l’inepte Samuel Gontier, que la charité chrétienne n’étouffe pas, quoique si Télérama était chrétien, ça se saurait…), qui vomit sa bile. Les bataillons de la haine en marche. Notre fille de Burundais entend siffler à ses oreilles les machettes médiatiques. Mais je ne m’en fais pas pour elle, elle a du répondant et elle sait que les éructations des propagandistes d’Etat ne sont que glapissement devant leur monde qui s’écroule.
La désignation du « bouc-émissaire » est une constante dans les régimes socialistes (ce qui, bien sur, ne signifie pas que d’autres ne l’utilisent pas aussi). Dans notre ripoublique démocrasseuse à l’agonie, il faut un exutoire chargé de tous les péchés d’Israël que l’on sacrifie lors de la minute de la haine. A l’heure actuelle, cet exutoire, c’est tout ce qui touche à la France éternelle. Les gens de gauche essentialisent l’ennemi, ne lui accorde aucune appartenance à l’espèce humaine. Le journal phare de la secte conciliaire La Croix avait ainsi nié à la regrettée Marie-France Stirbois le titre de « maman ». Autre folliculaire du fanatisme conciliaire, Le Pèlerin, qui fait payer à une petite fille martyrisée les idées de ses parents. On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Même si la haine se fait moins vive que lors de la période 1985-2007, l’appartenance à la droite nationale ou au catholicisme authentique est encore trop souvent frappée du statut de « Français de 2e catégorie ».
Héritière en droite ligne du pilpoul rabbinique, la dialectique marxiste divise le monde entre deux camps, les « gentils » et les « méchants ». Orwell l’avait très bien démontré dans 1984 avec la scène filmée du massacre des réfugiés en Méditerranée qui fut applaudie comme « un exploit océanien » alors qu’un tir de missiles eurasiens sur un village fut assimilé à « un crime de guerre ». Je me souviens encore des propos d’un responsable communiste français qui me disait que tout crime contre « l’ennemi » n’en était pas un et était justifiable par la cause, même quand il s’agissait de tuer des enfants. Triptyque sordide des rouges : phase un, négationnisme ; phase deux : relativisation ; phase trois : justification. Je le répète une nouvelle fois pour ceux qui ne l’aurait pas compris : la guerre chevaleresque se fait entre chevaliers. La racaille médiatique mérite d’être aplatie jusqu’à ce que son couffin soit une boîte d’allumette et que son corbillard soit tiré par un chat. Et pour ceux qui se préoccuperaient de ma pitié, je les informe qu’elle est enterrée dans les charniers de l’île Béléné. Ou à Paracuellos. Ou aux Lucs-sur-Boulogne. Ou à Katyn. Ou à Tambov… (liste non exhaustive).
Hristo XIEP
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