L’année 2020 restera l’année d’un triste millésime et, plus grave, celle du basculement du monde dans un autre monde. Tout y fut mêlé pour produire un fiel augmenté de vinaigre à destination des peuples car, mondialisation oblige, le breuvage ne doit oublier personne. Les producteurs de ce breuvage sont riches, ils sont puissants et ils connaissent les continents. Ils ont des armes et le sens de la formule ; ils ont des images et la précaution de l’emballage ; et ils ont par-dessus tout l’appétit des affamés de gloire. Pour atteindre à la gloire, il faut convaincre. A défaut de convaincre, il faut humilier, et pour humilier il faut terrifier. La peur est le plus sûr moyen de vaincre les résistances qui se dresseraient contre les producteurs de fiel et de vinaigre : ceux-ci, qui la propagent, falsifient les faits ou tronquent les données, et celui qui la subit atrophie son jugement au point de la colporter en falsifiant à son tour les données. Ainsi huilée, la chaine de la peur s’allonge avec, à la clef, la réussite du conditionnement des esprits.

Les régimes totalitaires soviétiques, nazis, cubains, ou africains sous influence soviétique, répandirent la peur par la terreur, et la terreur par la propagande d’Etat, les camps de détention ou de « rééducation », la force policière ou la menace militaire. Ce furent les chimères brunes, rouges ou noires. Ils affamèrent leurs peuples, réduisirent les individus à des numéros, et les saoulèrent d’alcools, de doctrines et de palabres. Ils avaient leurs commissaires du peuple.

Le régime chinois la répand de la sorte encore à l’intérieur de ses frontières bien que le paysan ou l’ouvrier de la ville, par l’habitude prise depuis 1949, s’y résigne. La fourmi chinoise ne lit pas, elle fume, et laisse Confucius à son histoire. Mais depuis son éveil au monde occidental et sa digestion de la production industrielle mondiale, à la fois collectiviste et capitaliste, la Chine se répand par l’hypnose à l’extérieur de ses frontières. Elle sait l’Occident en déclin de force et de rayonnement. Elle le sait perclus de jouissance et de droits sans devoirs. Elle le sait affairiste jusqu’à l’obésité. Et, de fait, l’Occident, depuis 20 ans, se tourne vers la Chine pour y faire du business. Or comme la Chine a su compter avant même que l’Occident n’apprenne à lire, elle maintient l’avance et la maitrise de tout l’ouvrage. Les routes de la soie que Xi Jinping entend développer sur tous les continents comptent davantage que les conjectures vaniteuses de ses interlocuteurs. Le « Belt and Road initiatives », c’est la mondialisation chinoise en acte, ce sont des infrastructures chinoises implantées le long des routes commerciales vers l’Europe : des centrales électriques, des ports secs intégrés avec leurs zones économiques spéciales ; ce sont des voies d’accès à la mer d’Arabie ou au golfe du Bengale ; et, le long des routes maritimes, ce sont les acquisitions portuaires du Pirée (Grèce), de Bilbao et de Valence (Espagne), de Savone (Italie), de Zeebruges (Belgique), de Chancay (Pérou) toutes passées sous le contrôle de Cosco, l’armateur géant chinois, depuis 2016.

Mais la peur chinoise ce sont aussi les avancées scientifiques qu’elle sait produire sans frein ni relâche, et sans états d’âme, dans ses laboratoires. Les prodiges de l’intelligence artificielle ou des laboratoires de recherche de type P3 ou P4 ne sont que les exemples les plus saillants de la dynamique scientifique chinoise avec ses avatars. Et ces avatars font frémir car ils produisent de nouvelles chimères. Chimères ! Nous y revoilà ! Le virus du Covid 19 ne semble plus trouver son origine chez la seule chauve-souris de la province de Yunnan mais supposerait une médiation de la chauve-souris à l’homme, c’est-à-dire un hôte intermédiaire. Or cet hôte intermédiaire est à ce jour introuvable. Et le génome de ce virus ne permet pas d’expliquer à lui seul le franchissement de la barrière des espèces. Il y a donc un chaînon manquant. D’où l’hypothèse d’une intervention humaine ou, à tout le moins, d’un accident de manipulation en laboratoire… Laissons-là les scientifiques en débattre.

Ce qui est étrange, c’est que le scénario d’une pandémie de ce type fut envisagé par la CIA dès 2005 et que Jacques Attali ait su, lui aussi, envisager l’hypothèse de ce que nous vivons dès 2009. Ce qui est étrange encore c’est que ce sont les pays les plus riches, l’Europe et les Etats-Unis, qui enregistrent les plus mauvais résultats dans la gestion du phénomène que nous traversons. Et ce qui est sûr par ailleurs, c’est que ce virus d’un type nouveau a généré une déflagration planétaire dont les plus habiles, dans les pays riches, ont su tirer les conséquences économiques et sociales et plonger ces pays dans la crise. Il est surprenant, en effet, que l’ensemble des dirigeants de la zone euro aient pris un ensemble de mesures similaires voire identiques quant à la gestion de ce phénomène et se soient laissés guider par une lecture identique du Covid 19 : Ce virus allait être éminemment mortel pour l’ensemble des populations concernées, il allait provoquer une hécatombe humaine sans précédent et dès lors il exigeait d’isoler les gens, de les assigner à résidence et de les tenir en laisse, sous peine d’amendes, par le biais des autorisations de déplacements qu’eux-mêmes devaient se donner. Il exigeait dès lors l’arrêt de l’économie du lointain, l’arrêt du voyage, l’arrêt de la restauration et de l’hôtellerie et la généralisation du travail à distance. Du jamais vu dans l’histoire de l’humaine condition ! Aujourd’hui encore, les masses sont tenues de se confiner, les personnes de se tenir à l’écart les unes des autres et de se masquer le visage au péril de leur vie et sous peine d’attenter à la vie d’autrui. La propagande bat son plein : pour rester en vie, tenez vous à distance de l’autre et restez masqués, même en famille ! On sait bien sûr qu’aucune des prédictions ni des modélisations avancées ne se sont avérées vraies et que l’escroquerie de cette redoutable mise en scène commence à ouvrir les yeux de quelques uns. On sait que tout ce lamentable cirque n’est que mensonges, manipulations et torsions du réel mais la foule terrifiée n’en a cure : elle aime les soliloques de Macron au cœur de l’amphithéâtre Elyséen, les stupidités proverbiales de Castex derrière son masque chirurgical EN14683 type 1, les arrogances de Véran et ses grimaces de poisson rouge, et les turpitudes de Salomon récitant ses litanies macabres. A moins d’une pitié de la Providence, Macron sera plébiscité en 2022 et Merkel toujours à Berlin à la fin du siècle !

Le plus lourd à porter, somme toute, dans cette histoire, est la veulerie obséquieuse du clergé français – ne parlons pas du clergé romain – qui le rend une fois encore coupable de reddition. Qu’il s’agisse du haut comme du bas clergé, les hommes qui le composent sont les serviteurs utiles ou plutôt les idiots utiles de celui qui les harangua, un 9 avril 2018, aux Bernardins, en leur faisant croire qu’ils demeuraient « cette sève catholique contribuant encore et toujours à faire vivre notre nation » ! Or sur l’arbre catholique français, la République a fixé son drapeau en 1905 et entend bien l’y laisser flotter pour le siècle à venir. De fait, les clergymen conciliaires, plus républicains que la République elle-même –  « le juge du Conseil d’Etat, dans son ordonnance de référé du 7 novembre, ouvre la porte au dialogue et à la concertation avec les pouvoirs publics, alors ne perdons pas patience ! »  -, ont cessé de faire retentir les cloches de leurs églises aux heures de dépits ou de liesses nationales. Les cloches ne résonnent plus depuis longtemps, et se taisent encore, qui devraient sonner le glas d’une nation française désormais muselée ou le tocsin du naufrage économique et social qui se prépare. Beaucoup d’âmes auront à périr dans cette sinistre affaire mais le carillonneur s’en est allé, et le clergé baille aux corneilles du vent nouveau, à l’abri du virus, sommé d’attendre et de se taire, et incapable de prières satisfactoires. Ses églises sont vides, les cierges s’éteignent ; le silence de l’adoration n’y trouve pas même son heure d’espérance. Pathétique !

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