Le Conseil d’Etat vient de décider vendredi que le Vlaams Belang est effectivement autorisé à organiser lundi prochain (lundi de Pentecôte) son meeting de protestation sur la place Albertine à Bruxelles, près de la gare centrale. Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) l’avait initialement interdit. Le Vlaams Belang a contesté cette décision devant le Conseil d’Etat. « C’était le seul résultat correct », a déclaré le président du VB Tom Van Grieken. « Il est évident qu’il s’agissait d’une décision purement politique.»
Lundi, le Vlaams Belang organisera donc un grand meeting de protestation à 14 heures sur la place Albertine près de la gare centrale de Bruxelles, et attend au moins deux mille personnes.
Le président du VB Tom Van Grieken a entamé une marche qui doit le mener d’Ostende à Bruxelles en dix jours. Au cours de son voyage, il veut rencontrer autant de Flamands ordinaires que possible et les écouter. Les dix jours devraient aboutir à un grand meeting à Bruxelles le lundi de Pentecôte (29 mai).
« SI LA RUE DE LA LOI NE VEUT PAS ÉCOUTER LE PEUPLE DE LA RUE, NOUS AMÈNERONS LE PEUPLE DE LA RUE À LA RUE DE LA LOI ! »
« Avec notre réunion, nous voulons envoyer un signal clair à tous les politiciens de la rue de la Loi (ndlr : qui concentre le Parlement et les principaux ministères) qui vivent dans une tour d’ivoire », déclare Van Grieken. « Les Flamands en ont assez que leur voix ne soit pas entendue. Nous voulons faire écouter ces politiciens ! » Selon le président du VB, la décision initiale du bourgmestre de Bruxelles d’interdire l’événement illustre le manque de respect des politiciens systémiques pour la voix du peuple flamand.
Le Vlaams Belang utilise des bus de toute la Flandre pour amener les gens à l’événement. « Les inscriptions sont un franc succès », conclut Van Grieken, qui appelle une fois de plus tout le monde à venir au meeting.
Puisse le Conseil d’Etat belge inspirer le Conseil d’Etat français
Le Conseil d’Etat a rappelé que tant la Convention européenne des droits de l’homme que la Constitution garantissent la liberté de manifester, même si les opinions qui y sont exprimées sont jugées offensantes ou dérangeantes pour certaines personnes.
Mercredi, le bourgmestre socialiste Philippe Close avait pris un arrêté interdisant ce rassemblement politique au motif notamment que son déroulement pacifique -notamment en raison d’une contre-manifestation annoncée- ne pouvait être garanti.
Dans son arrêt, le Conseil d’État reconnaît qu’une manifestation peut être interdite pour garantir la sécurité et la tranquillité publique, mais ces restrictions doivent toutefois reposer sur des “motifs solidement étayés”, ce qui n’est pas le cas dans l’arrêté de la ville de Bruxelles, selon la juridiction.
Espérons que cette décision bien normale du Conseil d’Etat belge inspire le Conseil d’Etat français face aux mesures liberticides et tyranniques du ministre Darmanin et de ses préfets.
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