Cette décision prise par le gouvernement dans le souci de prévenir tout acte de terrorisme et d’insécurité a été notifiée au président du conseil islamique du Congo, M. Abdoulaye Djibril Bopaka. Pour lui cette décision est compréhensible. Joint par l’AFP, il déclare : «La décision de l’autorité est bonne parce qu’il y a eu des témoignages selon lesquels des non musulmans se cachaient derrière le voile [intégral] pour commettre des actes inciviques »
La décision du gouvernement ne concerne que le port du voile intégral ou niqab dans les lieux publics. Sur ce point, Abdoulaye Djibril Bopaka précise : « Les femmes musulmanes ne peuvent désormais mettre leur voile intégral qu’à la maison, dans les lieux de culte mais pas dans les milieux publics ». il ajoute que les « femmes qui portent le voile intégral ne représentent qu’une infime minorité ». Et il finit en disant que les autres types de voile ne sont pas concernés par l’interdiction du gouvernement.
Quelques musulmanes interrogées à Poto-Poto, un quartier populaire de Brazzaville où vivent et commercent la quasi-totalité des musulmans de Brazzaville, acceptent cette décision. Tel est le cas de Fatou, vendeuse de banane grillée qui pense que « le gouvernement congolais a raison d’interdire ce voila là. Nous acceptons cette décision. »
Selon le Conseil supérieur islamique, le Congo compte quelques 800.000 musulmans dont 90% viennent des pays ouest africains et du monde arabe et 10% de Congolais. La grande majorité des croyants congolais sont chrétiens (80%), selon les estimations officielles.
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