Si le gouvernement du président Micron aura montré toute son incapacité et sa légèreté à gérer la crise du coronavirus, entre volte-face incessants, contradictions permanentes, flou tenace malgré les discours fleuves, inconsistants et ennuyeux au possible du Premier ministre Edouard Philippe, il est en revanche ingénieux pour instaurer un état de droit dictatorial. 

Car outre le confinement strict  à cause de l’incompétence de ceux qui nous gouvernent, qui aura privé les Français de nombre de leurs libertés fondamentales dont la pratique du culte public catholique, le vote des lois liberticides dans un parlement à moitié vide pour cause de crise du coronavirus est prévu au programme du 13 mai 2020 par Macron and Co.

La proposition de loi Avia contre la haine en ligne qui avait été déposée le 20 mars 2019 à l’Assemblée nationale passe en lecture définitive à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Le texte sera donc adopté en pleine pandémie du Covid-19. Et selon Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé du numérique les décrets vont être pris très rapidement. Lors de sa longue audition devant la commission des affaires culturelles, il avait précisé qu’« il s’agit maintenant de faire en sorte de prendre les décrets d’application au plus vite pour que cette loi s’applique ». 

En résumé le texte  modifie le régime de responsabilité des plateformes, autrefois soumise au seul régime de l’hébergeur. Afin de les contraindre à retirer non plus « promptement » mais en 24 heures une liste de contenus jugés « haineux » par certains internautes.

Outre le problème réel de la pornographie sur internet accessible aux mineurs mais qui pouvait être réglé depuis bien longtemps sans attenter à la liberté d’expression, la loi s’attaque avant tout aux propos « haineux » dans une optique tout-à-fait subjective et déterminée par le politiquement correct. Car sera jugé « haineux » ce que les média et le pouvoir en place jugent ainsi. Sont visés par la loi Avia les contenus (tweets, vidéos, images, etc) contenant des propos qui pourraient être considérés :

« une provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap ou ayant provoqué, à l’égard des mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7 du Code pénal ; une contestation de l’existence des crimes contre l’humanité, négation, minoration ou banalisation des crimes de génocides, des crimes de réduction en esclavage ou des crimes de guerre ; une injure commise par les mêmes moyens envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ; une Injure commise dans les mêmes conditions envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap ; et du harcèlement sexuel. »

Dès le signalement, la plateforme aura 24 h pour mener l’enquête et supprimer le contenu s’il est susceptible d’être considéré, selon la doxa ambiante un propos « haineux » , et ce sous peine d’une lourde amende de 250 000 euros par oubli. Ainsi critiquer les politiques d’immigration risque de ne plus être possible car n’importe quel immigré pourra se sentir discriminé et attaqué !

Il va s’en dire que censurer sera la solution de facilité que les géants du net tels Twitter, Facebook, YouTube, appliqueront sans hésiter afin d’éviter une amende. De toute façon la censure ne leur fait pas peur, ils la pratiquent déjà allègrement sans la loi Avia, car de tolérance ils n’en ont que pour la pensée unique. La loi Avia va tout simplement leur donner un cadre légal pour sur-censurer.

L’espace de liberté ouvert par Internet pour l’expression d’une pensée divergente au politiquement, sexuellement, climatiquement corrects et résistante aux oukases de l’intelligentsia mondialiste et des officines arc-en-ciel se réduit comme peau de chagrin… 

La République en Marche c’est la dictature en marche…

Francesca de Villasmundo

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