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Le Concerto de l’Adieu de Georges Delerue

Georges Delerue est un compositeur français de musique de film très connu. C’est lui aussi qui a composé l’ancienne musique de la Cinescenie avant que celle-ci ne soit changée en 2003.L’un de ses plus beaux morceaux est pour moi le « Concerto de l’Adieu » dans le film de Dien Bien Phu du réalisateur français Schoendoerffer, sorti en 1992. Mon propos n’est pas revenir sur ce film, qui pour moi malgré certaines critiques, rend très bien la bataille mais sur ce superbe morceau…

Nous sommes à Hanoï et alors que les états-majors s’affairent et que la bataille de Dien Bien Phu se joue, une talentueuse violoniste Béatrice Vergnes, cousine du capitaine de Kerveguen, va donner un concert à l’opéra…un concert qui sonne comme un adieu. Tout sonne comme une ambiance de fin. On remarque les drapeaux français accrochés sur le fronton de l’opéra. La tenancière déclare au journaliste américain : « vous ne voyez pas que cette nuit est unique…plus tard tu te souviendras de cette nuit ». Toutes les élites vietnamiennes et françaises sont là. On aperçoit au fond de la scène un tableau représentant la Marianne. Les premières notes sont fortes et majestueuses…jusqu’à ce que le violon commence mélancolique… On est alors plongé dans la bataille. Les grenades éclairantes et les tirs d’obus éclairent la nuit. Un officier de section refuse d’abandonner ses canons : « Pour la première fois, je refuse d’obéir à un ordre. C’est ma nuit ou jamais ».  Un autre voit débouler les Viets sur sa position. Il reçoit l’appui de l’artillerie. Le bruit des canons couvrent parfois la musique. On remarque la tristesse de la violoniste. Le concert se termine sur des notes douces et lancinantes. Les applaudissements fusent dans la salle. Pourtant rien ne trompe… telle cette phrase d’un vietnamien : « J’ai le cœur plein de mélancolie…j’ai le sentiment que c’est une soirée d’adieu ». Dans la scène juste après, on voit des soldats français boire un dernier verre avant de partir pour sauter sur Dien Bien Phu, qu’ils savent déjà perdu.

Georges Delerue nous a rendu un superbe morceau de musique classique. Tendresse, mélancolie, détresse, désolation et grandeur perdue…se retrouvent à travers les notes de l’orchestre et du violon pour rendre avec finesse et brio cette ambiance d’adieu. Le tout est admirablement filmé tantôt avec des scènes du camp et des scènes de la salle d’opéra.  Un morceau à découvrir absolument !

 

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