Dans une lettre pastorale parue début mai, la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM), par le biais de son secrétaire général par interim, Mgr João Carlos Hotoa Nunes, par ailleurs évêque de Chimoio, a protesté contre l’accaparement des terres agricoles du pays par des étrangers :
« L’exploitation des terres africaines par des pays industrialisés génère la marginalisation et l’appauvrissement des communautés locales. Entre 2000 et 2013, 56 millions d’hectares de terres africaines ont été vendus ou concédés en gestion à des sujets étrangers dans un pays où 70 % de la population est rurale et dont la majorité dépend de l’agriculture de subsistances. Dans toutes les provinces du pays, les conflits prolifèrent à cause de l’exploitation de la terre par des projets d’entreprises étrangères. L’absence de droits fonciers pousse les gouvernements des pays industrialisés à surexploiter les terres africaines pour chercher une solution à la crise énergétique et alimentaire mondiale sans cependant chercher à prendre en compte les problèmes de développement des populations locales » et appelle à « la restauration de l’écologie intégrale sur fond d’une réforme agraire qui respecte tout le monde, en particulier les personnes en perte d’autonomie, sans moyen d’assistance et de protection ».
Le Mozambique était en 2014 le 12e producteur mondial de noix de cajou et serait un gros producteur de crevettes, mais la FAO n’ayant aucunes statistiques précises à ce sujet, impossible de savoir sa part réelle. De plus, les rares données chiffrées sont centrées sur l’Asie et l’Amérique, avec une absence totale de la moindre production africaine. Les productions les plus importantes des 43 matières premières agricoles produites par le Mozambique sont : 1 – Manioc (5,3 millions de tonnes) ; 2 – Sucre de canne (3,62 millions de tonnes) ; 3 – Patates douces (2,4 millions de tonnes) ; 4 – Maïs (1,35 millions de tonnes) ; 5 – Bananes (0,58 million de tonnes).
Hristo XIEP
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