Alors que les casques bleus se retirent de la République démocratique du Congo (RDC), les tensions internes et externes des pays de la région jettent un doute angoissant sur le futur de la zone. Les acteurs locaux ont peu de chances de parvenir à trouver une issue à une crise humanitaire en constante aggravation.
Les Casques Bleus se retirent de la République démocratique du Congo
À la demande des autorités congolaises, qui ont exprimé leur souhait de prendre davantage en charge la sécurité de leur pays, après des années de présence, les troupes internationales de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), ont commencé à se retirer de la République démocratique du Congo (RDC), laissant derrière elles un vide sécuritaire. Cette décision intervient alors que les affrontements armés persistent dans les provinces de l’est du pays, telles que le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
La lutte pour le contrôle de l’or, des diamants, du coltan et du pétrole
Le conflit en RDC oppose les forces gouvernementales et divers groupes rebelles, dont le M23. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sont actifs dans l’est de la RDC, principalement dans la région du Nord-Kivu. Apparu en 2012, principalement composé de soldats dissidents de l’armée congolaise, le M23 a commis des massacres, des viols et pratique le recrutement d’enfants-soldats.. C’est ce qui avait conduit à une intervention internationale pour tenter de rétablir la paix et la sécurité.
La principale cause du conflit en RDC est la lutte pour le contrôle de l’or, des diamants et du pétrole. Il y a aussi un petit nouveau : le coltan. Le coltan est une ressource stratégique, car utilisé dans la fabrication des condensateurs de téléphones portables, d’ordinateurs et d’autres appareils électroniques. Ces ressources naturelles suscitent la convoitise des groupes armés et des milices locales, qui se disputent le contrôle des territoires et des voies de commerce. Les rivalités ethniques exacerbent souvent ces tensions, les groupes armés se ralliant derrière des identités ethniques pour revendiquer des droits territoriaux.
Tensions entre le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la RDC
Malgré les efforts apparents déployés par la communauté internationale, les tensions subsistent entre certains pays de la région, en particulier entre le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la RDC. Cette tension est alimentée par des ingérences et le soutien des groupes rebelles transfrontaliers qui attaquent des autorités congolaises. Avec le départ des casques bleus, ces pays renforcent leur ingérence dans la région.
Les forces congolaises
Le gouvernement congolais dirigé par le président Félix Tshisekedi déclare vouloir assurer la sécurité et la stabilité dans les zones précédemment couvertes par les forces internationales. Mais les forces de sécurité congolaises sont corrompues, se rendent coupables d’abus contre les civils et ne parviennent pas à assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Le retrait des casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), laisse donc un vide. Les troupes du MONUSCO étaient un rempart contre les exactions de l’armée congolaise autant que celles des rebelles dans l’est de la RDC. Leur départ laisse les populations locales seules face à leurs bourreaux.
Le Soudan face à ses exactions
Face à l’impasse militaire, les dirigeants régionaux prétendent se tourner vers la diplomatie pour trouver une solution au conflit en RDC. Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, veut mener une initiative diplomatique pour désamorcer les tensions.
Mais, au Soudan même, la mort de milliers de civils, le déplacement massif de millions d’autres, le pillage de biens et la conscription d’enfants, le tableau est sombre. Les attaques aveugles menées par les Forces armées soudanaises, les exécutions sommaires, les violences ethniques, les violences sexuelles, y compris les viols collectifs ont entraîné le déplacement de millions de personnes, tant à l’intérieur du Soudan que dans les pays voisins.
William Kergroach
Contact : worldnewsdigest@protonmail.com
Source : https://fr.apanews.net/not-to-be-missed/soudan-lonu-pointe-des-violations-horribles-des-droits-de-lhomme/
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