« Tu ne pollueras pas » ! Voici le 11e commandement : le plus important, l’unique, le seul respectable. Oukase des extrémistes écologistes pour « sauver la Maison commune » que le Vatican s’ingénie à faire rentrer dans les esprits et les mœurs des catholiques. L’Église verte est en marche et collabore activement avec les ayatollahs de la nature. Avec cependant un objectif religieux couplé à celui environnemental : l’idéologie écologiste est devenue un facteur œcuménique essentiel pour hâter l’avènement messianique de « l’unité dans la diversité » tant désirée par la Rome conciliaire. Les rencontres interreligieuses sont donc régulièrement organisées sous le prétexte d’amener tous les chefs religieux de la planète à œuvrer ensemble à l’éducation environnementale des hommes et femmes de « bonne volonté ».
Pour installer cette dictature écologique, prélude à une gouvernance mondiale,– Benoît XVI lui-même n’appelait-il pas de ses vœux une «autorité politique mondiale» pour protéger la nature –, toutes les religions, confessions, croyances et gnoses, sont appelées planétairement à la rescousse et se sont donc retrouvées, le 31 août 2017, dans la symbolique ville maçonnique d’Astana, au Kazakhstan, dans le Palais triangulaire de la paix et de la réconciliation pour une conférence interreligieuse au titre évocateur : «Ensemble pour le soin de notre maison commune» prévue au sein de l’Expo 2017 dédiée au thème de la « Future Energy ».
Pour cette occasion, comme dans tant d’autres, du commandement « un seul Dieu tu honoreras » la Rome moderniste, représentée par le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral conduisant la délégation du Saint-Siège, a fait table rase à l’autel de cette grande messe internationale écologique !
Devant des personnalités politiques et religieuses, parmi lesquelles le mufti suprême des musulmans du Kazakhstan, Yerzhan Haji Mayamerov Malgazhyuly, et le métropolite Alexander de l’Éparchie d’Astana et d’Almaty, le cardinal ghanéen a prononcé un discours qui reprend dans son ensemble le credo écologique actuel qui attribue à l’activité humaine, et particulièrement aux pays riches, tous les maux environnementaux vrais et imaginaires : le réchauffement climatique anthropique, les énergies fossiles, la désertification, la déforestation, la fonte des glaces, la manque d’eau, les désastres naturels, l’extinction des espèces animales et végétales qui affirme-t-il, en reprenant les conclusions des seuls scientifiques accrédités par l’écologiquement correct, « ont des effets dévastateurs sur la vie de millions de personnes, surtout dans les pays en voie de développement. »
Il prône donc la solution des adorateurs de Gaïa, anciens communistes bien souvent reconvertis en khmers verts comme l’ancien président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev devenu président de l’ONG écologique La Croix verte internationale : « la redistribution des ressources » qui n’est en somme qu’une autre forme de vol des richesses par un État supranational. Et admoneste les croyants à revoir leur façon de vivre environnementale : « Chaque croyant de la Planète doit revoir sa façon de vivre » en retrouvant « le sens de la gratitude pour les dons reçus de Dieu, en partant par les plus simples, l’eau, l’air, le vent, la terre, le feu, la nourriture » et surtout « un sens de modération dans l’utilisation de ces ressources ». « Dieu, a conclu le préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, nous a donné le monde comme une maison commune. Il a confié à chacun de nous la création et sa richesse de ressources à utiliser pour favoriser le bien de tous et faire fleurir la famille humaine ».
Au terme de l’événement une Déclaration interreligieuse sur l’environnement, bien dans la ligne de l’idéologie verte, a été signée par le cardinal Turkson, l’anglicane Clare Amos, coordinatrice du programme de dialogue interreligieux et de coopération pour le World Council of Churches, le rabbin Daniel Sperber, professeur de Talmud à la Bar-Ilan University de Jérusalem, l’imam Yahya Sergio Pallavicini, président de la communauté islamique italienne et ambassadeur de la Islamic educational, scientific and cultural organization pour le dialogue entre les civilisations.
La réalité des nouveaux comportements humains et « valeurs » morales de notre société post-moderne schizophrène atteste cependant toute l’hypocrisie de cet écologisme interreligieux : d’une part une pensée unique mondiale et consensuelle édicte avec l’appui volontaire de ces chefs religieux ce 11e commandement pour protéger soi-disant la nature et l’environnement, et d’autre part cette même conscience morale universelle à laquelle se soumettent ces leaders religieux et politiques présents à Astana encourage, permet ou tolère avec bienveillance, au nom de la liberté humaine, des attitudes contraires à la nature humaine et à la loi naturelle. L’homosexualité, l’adoption d’enfants par les couples de même sexe stériles en eux-mêmes, l’avortement qui tue le fruit de l’espèce humaine, le transhumanisme qui transforme artificiellement l’homme sont quelques uns des ses phénomènes qui détruisent, plus sûrement que toutes les pollutions, la Création divine que Dieu a confié à l’homme…
Ils sont la plus terrible et mortifère pollution « environnementale » à laquelle l’homme contemporain et les générations du futur sont soumis. Mais dans cette dernière déclaration signée par le cardinal Turkson il n’en est pas fait mention. Ni dans celle signée par le pape François hier avec le patriarche vert.
Sur ce sujet anthropologique et « naturel» par excellence, sur cette dénaturation de l’homme, de la Création, de la Nature, aucune conférence ou rencontre interreligieuses n’est envisagée, aucune déclaration rappelant la vérité fondamentale de la création humaine et des lois y afférant n’est signée par ces ardents défenseurs de la Planète !
De la chaire de Pierre, qui envoie ses représentants à Astana, nouvelle Tour de Babel qui brave Dieu, des cathèdres universelles, des dicastères romains retentissent les appels à la prière écologique mais bien rarement les rappels à la loi naturelle !
Il faut sauver la Planète… mais pas l’homme créé à l’image de Dieu !
Francesca de Villasmundo
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