Les Dominicaines du Saint-Esprit ont été reconnues fautives pour l’irrespect de leur propre règlement pendant le renvoi de mère Marie Ferréol.
Aujourd’hui, 3 avril 2024, le tribunal judiciaire de Lorient a rendu sa décision dans l’affaire opposant Sr Marie Ferréol (née Sabine Baudin de la Valette) au Cardinal OUELLET, à son ancienne communauté et aux visiteurs apostoliques, Dom Jean Charles NAULT et Mère DESJOBERT. Les juges ont reconnu que des fautes avaient été commises par ces derniers, à l’encontre de Sœur Marie Ferréol renvoyée de sa communauté après 34 ans de vie consacrée.
Extraits du communiqué de communiqué de Me Le Gouvello, défenseur de Mère Marie Ferréol :
Le tribunal a reconnu que chacun des défendeurs avait commis des fautes :
Les fautes de la communauté des Dominicaines ont consisté entre autres dans :
- Le non-respect de la procédure de renvoi de l’association (aucun avertissement préalable, aucune possibilité de connaître la décision envisagée, aucune information sur des faits précis
et datés lui étant reprochés, absence de toute possibilité de se défendre…) ; absence de motif du renvoi (pas de communication faite sur ses fautes, pas de faits précis reprochés, pas
d’avertissement préalable, absence de conseil à ses côtés…) ; - Le non-respect du devoir de secours : renvoi à la vie laïque, sans préparation matérielle, pas de proposition financière émise à l’égard de la sœur pour lui permettre « de bénéficier dans l’esprit d’équité et de charité énoncé par le droit canonique, de conditions de vie civile décentes, après 34 ans de vie religieuse et de services auprès de sa communauté ».
Pour les visiteurs apostoliques, le tribunal a considéré notamment que :
« M Nault a compromis l’exercice des droits fondamentaux de la défense, car quel que soit son statut, toute personne a le droit de connaître la nature précise des faits qui lui sont reprochés avant de se voir notifier une sanction. Devant les réclamations de Mme Baudin de la Valette sur ce point, les visiteurs lui ont répondu par courriers qu’il n’était pas nécessaire que les faits reprochés lui soient précisément notifiés car elle les connaissait, ce qui relève d’une conception personnelle mais erronée du droit fondamental de la défense. Les visiteurs n’avaient pas été habilités à ignorer les règles du droit canonique et les principes généraux du droit parmi lesquels figurent le respect des droits de la défense et le principe du contradictoire ».
Quant au Cardinal OUELLET, il a été reconnu à son égard la commission d’un abus de droit et d’une absence d’impartialité.
Selon le tribunal, « en droit canonique comme en droit civil, qui se prétend délégué doit prouver sa délégation ». Or, aucun mandat spécial du pape n’est produit et il ne relevait pas de la compétence du Cardinal OUELLET (responsable des évêques) d’agir à l’égard d’une communauté religieuse. Le tribunal constate en outre qu’aucun des actes concernant Sr Marie Ferréol n’est signé par le pape mais est au contraire signé du Cardinal OUELLET et de son secrétaire. En outre,
« le tribunal s’étonne aussi que le cardinal OUELLET, à supposer qu’il ait reçu un mandat spécial du pape pour prendre les trois décrets mentionnés ci-dessus, ne se soit pas récusé, en sa qualité d’’ami proche d’une des sœurs de l’institut des Dominicaines du Saint Esprit, Sœur Marie de l’Assomption [Emilie d’Arvieux], dont les positions étaient notoirement opposées à celles de Mme Baudin de la Valette. »
Le tribunal relève par ailleurs :
« qu’il ne trouve pas dans ces attestations [attestations produites par les Dominicaines et les visiteurs apostoliques] la confirmation que les motifs très généraux figurant dans les décrets d’exclaustration, puis de renvoi de Mme Baudin de la Valette, rédigés par le cardinal OUELLET, étaient réellement fondés sur des faits graves et précis, au demeurant non énoncés, justifiant
la lourdeur des sanctions prononcées, au surplus sans respect du droit canonique et des droits fondamentaux de la personne ».
Le préjudice subi par la sœur a bien été reconnu comme étant matériel et moral, avec une atteinte à son honneur et à sa vie privée,
« ayant subi un renvoi infamant et vexatoire, sans avoir commis le moindre délit, sur la base de motifs non établis et ayant été renvoyée à la vie laïque sans ménagement ».
Les fautes et le préjudice étant constatées, le tribunal a condamné :
- l’association des DSE à payer à la sœur 33 622 € au titre du devoir de secours ;
- in solidum l’association des DSE, les visiteurs, le Cardinal OUELLET à payer à la sœur 182 400 € au titre de son préjudice matériel et 10 000 € au titre de son préjudice moral, outre 10 000 € au titre des frais irrépétibles.
Sur ces montants, le Cardinal OUELLET devra en assumer une plus large part (60% et 55%)
Pour Sr Marie Ferréol, cette décision apporte un grand soulagement : la justice a pu constater avec objectivité qu’une injustice avait été commise, un abus de pouvoir avéré. Ce jugement constitue une étape très importante en vue de sa réhabilitation. La reconnaissance de l’injustice, des irrégularités et fautes commises à son encontre, permettra d’avancer vers une réhabilitation morale et un retour à un statut de consacrée au sein de l’Eglise.
De leur côté, les Dominicaines du Saint-Esprit ont décidé d’interjeter appel de leur condamnation arguant que la « procédure d’appel va permettre de mettre en lumière les nombreuses erreurs de fait et de droit commises par le premier juge dans un contexte très médiatisé par Sabine de la Valette. »
François, qui depuis Rome avait diligenté ses « Visiteurs apostoliques », véritables « Commissaires politiques », ne doit pas apprécier cette déconvenue de la justice républicaine qui vient s’ajouter aux nombreuses oppositions qui se font jour face à ses méthodes dictatoriales de gouvernement.
Christian LASSALE
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RAPPEL / REMINDER
17 décembre 2021 à 9h29 am La secte néo-protestante qui a investi brutalement l’Église dès les premiers instants du Concile manifeste une hostilité constante et impitoyable vis-à-vis de tout ce qui s’apparente de près ou de loin à l’Église authentiquement catholique. Le confident de Paul VI, Jean Guitton, n’a-t-il pas déclaré à Michèle Reboul (Monde & Vie n°734 du 15 juillet 2004): “l’Église catholique est morte dès le premier jour du Concile, laissant la place à l’Église œcuménique”? Peut-être, mais ce n’est pas la religion que nous avons choisie le jour de notre Baptême et envers laquelle nous sommes engagés. Il y aurait, en quelque sorte, une “rupture de contrat” de la part des Autorités de l’Église…
En définitive, la radicalisation des adeptes de la “secte néo-protestante” clarifie considérablement la situation et les prive d’arguments plausibles; en ce sens, les maladresses incessantes du pape François nous permettent d’y voir plus clair… Nous savons désormais qu’il existe une incompatibilité formelle entre la nouvelle liturgie concoctée par le franc-maçon Bugnini et le rite ancestral suivi par tous les saints pendant des siècles.
December 21, 2021 The neo-Protestant sect which brutally invested the Church from the first moments of the Council manifests a constant and ruthless hostility towards everything which is closely or remotely akin to the authentically Catholic Church. Pope Paul VI’s confidant, Jean Guitton, did he not declare to Michèle Reboul (Monde & Vie n°734 of July 15, 2004): “the Catholic Church died on the first day of the Council, leaving room for the Ecumenical Church”? Perhaps, but this is not the religion we chose on the day of our Baptism and to which we are committed. There would be, in a way, a “breach of contract” on the part of the Church Authorities…
Ultimately, the radicalization of the followers of the “neo-Protestant sect” considerably clarifies the situation and deprives them of plausible arguments; in this sense, the incessant blunders of Pope Francis allow us to see more clearly… We now know that there is a formal incompatibility between the new liturgy concocted by the Freemason Bugnini and the ancestral rite followed by all the saints for centuries.
Elles ne manquent pas de culot les Dominicaines d’interjeter appel. Je souhaite que le jugement en appel alourdisse les dommages-intérêts, cela leur servirait de leçon. De toutes façons le jugement en première instance est exécutoire. Ces lucifériens bergogliesques se croient au-dessus des lois? Cela ne manque pas de sel de voir un tribunal de la République donner des leçons de droit à Bergoglio et sa clique.
Il faudrait que la même chose se produise avec les tribunaux italiens pour les personnel du Vatican viré et non ré-intégré pour refus de l’inoculation des faux vaccins covid. En France cela ne sera pas possible de ré-intégrer les soignants tant que les dictateurs resteront au pouvoir.
Que dire de plus ?