La nouvelle est grosse, énorme, étonnante ! Mais il semblerait que plus c’est gros, plus ça passe comme dit l’adage ! Car dans cette manipulation révolutionnaire qui a pour seul objectif de brouiller les repères, il convient de rappeler qui est réellement le cardinal Müller qui ferait, d’un coup de baguette magique, office de conservateur désireux de lutter contre le modernisme !
Il est vrai que le cardinal Müller aurait repris des couleurs de vertus pour s’être opposé – de façon assez variable et peu constante – à la communion des divorcés remariés. Même s’il pourrait paraître gris clair à côté de ses congénères cardinaux homosexualistes et moralement dégénérés, façon Kasper ou Marx, cela n’en fait pas pour autant un parangon de la doctrine catholique et encore moins un anti-moderniste.
Le Gerhard Ludwig Müller est un hérétique notoire qui a notamment professé les hérésies suivantes pour le coup bien typiques des modernistes :
« Contre la Virginité de la Très Sainte Vierge Marie
Dans son livre Dogmatique catholique : étude et pratique de la théologie, Müller nie le dogme de la virginité de Marie. Selon lui, la virginité ne concerne pas les « caractéristiques physiologiques du processus naturel de la naissance de Jésus (tels que la non-ouverture du col, l’absence de déchirure de l’hymen ou l’absence de douleurs de l’enfantement), mais l’influx salvifique et rédempteur de la grâce du Christ dans la nature humaine ».
Contre le dogme de la Transsubstantiation
Dans son livre La Messe, source de la vie chrétienne, il écrit : « Corps et sang du Christ ne signifient pas les parties physiques de l’homme Jésus présent sur la terre ou dans son corps glorieux, […] Corps et sang signifient plutôt une présence du Christ à travers le signe du pain et du vin. Mgr Müller explique ainsi la transsubstantiation : « L’essence du pain et du vin doit être définie dans un sens anthropologique. Le caractère naturel de ces dons [pain et vin] comme fruits de la terre et du travail des hommes, comme produits naturels et culturels, symbolise la nourriture et la restauration des personnes et de la communauté humaine dans le signe d’un repas commun […]. L’être naturel du pain et du vin est transformé par Dieu dans le sens que cet être montre et réalise la communion salvifique ».
Les protestants font partie de l’Eglise
Au cours d’un discours en l’honneur de l’évêque luthérien Johannes Friedrich, Mgr Müller a affirmé le 11 octobre 2011 : « Le baptême est le caractère fondamental qui nous unit sacramentellement au Christ aux yeux du monde dans une seule Eglise visible. Nous, chrétiens, catholiques et protestants, sommes donc déjà unis dans ce que nous appelons l’Eglise visible. Au sens strict, il n’y a pas plusieurs Eglises, qui existeraient les unes à coté des autres, mais il existe des divisions, des ruptures à l’intérieur d’un peuple unique et d’une unique maison de Dieu ». »
Voilà qui redonne un peu d’objectivité à la soi-disant catholicité de celui qui est censé veiller à la pureté du dogme catholique, nommé à ce poste, faut-il le rappeler, par le pape Benoit XVI !
On nous affirme également :
« Il y a beaucoup de contradictions, il y a une bataille entre les évêques, parmi les cardinaux, c’est une nouvelle situation… Rome n’est plus unie, mais divisée. De telle manière que certains voient que les choses sont allées trop loin. Et ils nous disent : ‘vous devez faire quelque chose, vous devez résister’. »
Il est clair que si on croit que le cardinal Müller peut demander à la FSSPX de lutter contre le modernisme, alors on ne peut plus voir la réelle unité de la Rome moderniste qui est bien unie dans le rejet de la Tradition et son adhésion aux erreurs conciliaires de l’œcuménisme, de la liberté religieuse et de la collégialité. Car il y a sur ces sujets toujours la même unité dans la Rome conciliaire. Les seules divisions qui se font jour concernent uniquement la vitesse de la mise en œuvre de la révolution et le point de destruction qu’elle doit atteindre : l’apparente division se fait donc sur les moyens, absolument pas sur les principes.
C’est pourquoi loin de négocier avec ces ennemis de la Foi à l’heure où Luther règne au Vatican, la seule attitude qui vaille est celle qui nous est rappelée dans l’Evangile :
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante.
Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable.
Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.
Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. »
Nous sommes bien loin d’un simple coup de tampon… Et déclarer que le cardinal est subitement anti-moderniste équivaut à faire de François Hollande un chantre de la monarchie de droit divin…sauf bien sûr si on a une baguette magique !
Christian LASSALE
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