« Comme vous le savez, le Pape François a manifesté, à maintes reprises, sa bienveillance envers votre Fraternité Sacerdotale, en accordant en particulier, à tous les prêtres membres, la faculté de confesser de manière valide les fidèles et en autorisant les Ordinaires des lieux à concéder des licences pour la célébration des mariages des fidèles qui suivent 1’activité pastorale dans votre Fraternité. D’autre part, la discussion se poursuit au sujet des questions relatives au plein rétablissement de la communion de votre Fraternité avec l’Eglise catholique.
À ce sujet, avec l’approbation du Souverain Pontife, j’ai jugé nécessaire de soumettre à la Session Ordinaire de notre Congrégation, réunie le 10 mai dernier, le texte de la Déclaration doctrinale qui vous a été transmis durant la rencontre du 13 juin 2016, comme condition nécessaire en vue du plein rétablissement de la communion. Voici à ce propos, les décisions unanimes de tous les Membres de notre Dicastère :
1) Il est nécessaire d’exiger des membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X l’adhésion à la nouvelle formule de la Professio fidei datant de 1988 (cf. annexe). En conséquence, il n’est plus suffisant de leur demander d’émettre la Professio fidei de 1962.
2) Le nouveau texte de la Déclaration doctrinale doit comporter un paragraphe dans lequel les signataires déclarent, de manière explicite, leur acceptation des enseignements du Concile Vatican II et ceux de la période post conciliaire, en accordant aux dites affirmations doctrinales le degré d’adhésion qui leur est dû.
3) Les membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X doivent reconnaître, non seulement la validité, mais aussi la légitimité du Rite de la Sainte Messe et des Sacrements, selon les livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican Il. »
Et le cher cardinal de conclure, in cauda venenum, que « au cours de 1’Audience accordée au Cardinal Préfet, le 20 mai 2017, le Souverain Pontife a approuvé ces décisions. »
Dans sa lettre d’accompagnement, M. l’abbé Thouvenot rappelle, très « opportunément », les paroles de Mgr Fellay à l’issue de la réunion des supérieurs majeurs à Anzère le 28 juin 2016 :
« La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ne recherche pas avant tout une reconnaissance canonique à laquelle elle a droit parce qu’elle est catholique. La solution n’est pas simplement juridique. Elle relève d’une position doctrinale qu’il est impératif de manifester. (…)La Divine Providence n’abandonne pas son Eglise dont le chef est le Pape, vicaire de Jésus-Christ. C’est pourquoi un signe incontestable de cette restauration sera dans la volonté signifiée du Souverain Pontife de donner les moyens de rétablir l’ordre du sacerdoce, de la foi et de la Tradition, – signe qui sera, de surcroît, le garant de la nécessaire unité de la famille de la Tradition.»
Nous sommes bien loin du « coup de tampon » que certains avaient fêté avec éclat et nous ne pouvons que remercier Notre Dame, en ce centenaire des apparitions de Fatima, d’avoir à nouveau, après juin 2012, écarté le danger mortifère d’un accord de dupes.
Prions pour nos supérieurs qui pratiquent un dangereux « tango » – trois pas en avant, puis deux pas en arrière – et remercions la divine Providence de continuer à veiller sur l’œuvre de restauration entreprise, il y près de 50 ans, par Mgr Lefebvre qui a montré le même courage que nos sept doyens et les communautés amies fidèles à son combat pour l’unique vérité.
Enfin, en ce 1er juillet, permettez-moi d’avoir une pensée pleine d’amitié et de reconnaissance pour l’héroïque obéissance de M. l’abbé Patrick de La Rocque qui a accepté avec humilité sa mutation-sanction aux Philippines et qui s’est vu refuser de pouvoir fêter ses 25 ans de sacerdoce à Ecône par le Supérieur général de sa chère Fraternité.
Christian LASSALE
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