L’usage plus ancien fait partie intégrante de la vie de l’Église

Notre consoeur Jeanne SMITS a transcrit et traduit un grand entretien du cardinal Burke au cours duquel il  « y évoque sa guérison qu’il juge miraculeuse, sa volonté d’accomplir le travail que Notre-Seigneur lui confie au travers de cette guérison, et son opposition non au « vaccin » mais aux mesures de vaccination forcée, notamment à travers la perte d’emploi en cas de refus : il les juge contraires aux droits humains fondamentaux. Il précise que la réception du vaccin COVID constitue la participation à une expérimentation compte tenu de leur état actuel. »

MPI a choisi de ne publier que des extraits de la partie dans laquelle le cardinal Burke s’exprime « avec vigueur sur le motu proprio Traditionis custodes et sur le droit de cité de la messe traditionnelle dans l’Eglise, invitant les prêtres et les fidèles qui en tirent leur nourriture spirituelle à se battre pour ce droit.« 

Votre Éminence, un prêtre du diocèse de Chicago a demandé à être autorisé à utiliser la posture ad orientem, faisant face à l’Est pendant la messe : cela lui a été refusé. Lorsqu’il a protesté, il a été accusé d’incitation à la désobéissance contre l’évêque diocésain. La posture ad orientem a-t-elle été abrogée, interdite par le Concile ou l’Église et qu’est-ce que tout cela a à voir avec la messe en latin ?

Toute messe peut être célébrée face au Seigneur ou face à l’Orient, ad orientem versus Dominum, et en fait, beaucoup de gens me disent, et c’est parfaitement logique, que c’est une très belle chose d’avoir le prêtre à la tête de l’assemblée qui offre la messe lorsque tout le monde est face à Notre Seigneur, et cela montre clairement que le sacrifice est le sacrifice de Notre Seigneur. Nous adorons en esprit et en vérité en Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est vrai que l’usage le plus ancien était certainement de célébrer la Messe face au Seigneur, face à l’est, mais je ne trouve rien dans les documents du Concile Vatican II qui puisse conduire à l’interdiction de la manière traditionnelle, de la posture ou de la position traditionnelle du prêtre pendant la célébration de la Messe ; et je ne comprends pas pourquoi cela est maintenant remis en cause.

Votre Éminence, l’effet pratique de ceci, je pense que les gens n’y ont pas prêté attention à Rome, ce que j’entends, c’est que beaucoup de ces communautés catholiques – ce sont certes de petits groupes de catholiques mais ils sont fervents, l’église est remplie pour ces messes traditionnelles en latin – beaucoup d’entre eux se dirigent maintenant vers ces chapelles de la Fraternité Saint-Pie X. L’intention de certains à Rome est-elle de pousser ces catholiques attachés à ce rite vers la Fraternité Saint-Pie X et de les déclarer schismatiques à une date ultérieure ? Pourquoi créer cette division tout en parlant d’accompagnement ?

Je ne sais pas. On m’a dit aussi que la pensée de certains est que toute personne qui est attirée par l’usage plus ancien devrait simplement se rendre à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, mais c’est absolument faux parce que l’usage plus ancien fait partie intégrante de la vie de l’Église ; il l’a été tout au long des siècles. Même après l’introduction du Novus Ordo, comme on l’appelle dans l’usage plus récent, l’Église a toujours permis aux individus et aux groupes la possibilité de suivre l’usage plus ancien. Et donc cette idée que d’une certaine manière si vous êtes attiré par l’usus antiquior vous êtes un schismatique, je veux dire que c’est tout simplement faux et c’est mal de pousser les gens dans cette direction. Mais Notre Seigneur est avec nous dans l’Église : Il nous a dit qu’il resterait toujours avec nous dans l’Église, et donc nous devons rester dans l’Église et lutter pour préserver, promouvoir et cultiver la vie liturgique de l’Église, y compris à travers la forme extraordinaire. Et donc je dis aux gens que nous n’avons pas le choix.

Saint Athanase a été exilé, il a été excommunié, il a subi tant d’humiliations pour avoir défendu la vérité de la foi, mais il n’a jamais quitté l’Église. Padre Pio est un autre exemple plus récent : il a beaucoup souffert aux mains du Vatican et pourtant il est resté fidèlement dans l’Église, et c’est ce que nous devons faire. Notre Seigneur ne va pas permettre – je le sais – Notre Seigneur ne va pas permettre que ce beau cadeau de l’usage plus ancien, le beau cadeau de ces rites soit perdu. Il est clair qu’Il ne l’a pas permis et depuis l’époque du Concile, il y a eu une croissance continue et un intérêt grandissant pour l’usage plus ancien. Je connais tant de fidèles laïcs et de prêtres qui m’ont dit que le fait de pouvoir assister à la sainte messe selon l’usus antiquior les a aidés à approfondir leur compréhension, leur appréciation et leur participation à la sainte messe.

[…]

Propos recueillis par Raymond Arroyo

Source : Le Blog de Jeanne Smits

La vidéo originale de l’entretien en anglais

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