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Le cardinal Brandmüller : « L’éventuelle correction fraternelle au pape doit se faire en privé »

Le cardinal allemand Brandmüller est un des quatre signataires des dubia qui ont été envoyés au pape François au sujet d’Amoris Laetitia. Il a été interrogé par le quotidien romain Vatican Insider au sujet d’une récente déclaration du cardinal Burke, un des autres protagonistes de ces cinq questions concernant l’interprétation de cette exhortation tendancieuse sur la famille. Raymond Burke semble avoir donné, en annonçant pour bientôt « une correction formelle » du pontife, une sorte d’ultimatum au pape François qui pour l’instant a décidé de ne pas répondre officiellement aux dubia.

D’après ce que rapporte le journaliste romain Andrea Tornielli, le cardinal allemand a explicité la démarche de son homologue américain Burke. Ainsi on peut lire dans l’article que Walter Brandmüller

« a tenu à préciser qu’une éventuelle «correction fraternelle » du pape devrait se faire « in camera caritatis », c’est-à-dire non en public à travers des actes ou des écrits en circulation. »

« Les dubia, a déclaré Brandmüller, entendent promouvoir dans l’Église le débat comme cela est en train d’advenir. Le cardinal Burke dans l’entretien original en anglais n’a pas indiqué une échéance mais a simplement répondu que maintenant il faut penser à Noël et qu’ensuite la question sera affrontée. »

Brandmüller tient en outre à préciser : Burke « n’a pas dit qu’une éventuelle correction fraternellecomme celle citée dans les Galates 2,11-14 – doit intervenir publiquement. » (…)

« Je dois en revanche retenir, ajoute Brandmüller, que le cardinal Burke est convaincu qu’en première instance une correction fraternelle doit intervenir in camera caritatis. » Donc pas publiquement. « Je dois dire, continue le prélat, que le cardinal a exprimé – en toute indépendance – son opinion qui, sans doute, pourrait être partagée aussi par d’autres cardinaux. » Brandmüller laisse donc entendre que dans les entretiens successifs à la publication des dubia Burke n’a pas parlé comme le porte-parole des quatre cardinaux signataires.

Le prélat allemand conclut : « Nous les cardinaux attendons les réponses aux dubia, dans la mesure où un défaut de réponse pourrait être vu par d’amples secteurs de l’Église comme un refus d’une adhésion claire et articulée à la doctrine définie. »

Francesca de Villasmundo

 

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