Un Français sur deux serait prêt à ce que soit légalisé le cannabis « sous le contrôle de l’État » un peu comme le tabac. En fait celui-ci guigne plutôt les profits qu’il pourrait faire en étant lui-même le dealer ; c’est-à-dire en vendant lui-même ce toxique. Le cheval de Troie serait l’usage médical qui pourrait en être fait pour soulager certains rares types de douleurs ; cette manière de voir étant contestée par des membres éminents du corps médical. Nous vous présentons deux études récentes sur cette question qui est un enjeu de santé publique. Les jeunes Français de 15 à 24 ans sont les plus gros consommateurs d’Europe.
Une atteinte cérébrale
Nous avons de multiples fois mis en garde contre le « cannabis récréatif » qui entraîne une atteinte cérébrale se traduisant par un déficit cognitif (troubles de la mémoire, de la compréhension et du raisonnement). Le Figaro du 15/11/2018 rend compte d’une étude effectuée auprès de jeunes âgés de 16 à 25 ans par le Massachussetts General Hospital. Le texte en est paru dans la fameuse revue Clinical Psychiatry. Arrêter la consommation du cannabis entraîne une amélioration immédiate de la mémoire. « Cette évidence clinique est désormais prouvée par des études robustes en termes de qualité et de suivi des sujets sélectionnés, explique le Dr Geneviève Lafaye, spécialisée dans la prise en charge des adolescents et jeunes adultes » (Hôpital Paul Brousse de Villejuif). Outre la mémoire, sont altérés le sens de l’attention et le pouvoir concentration chez ceux qui sont dépendants.
Vers le suicide
La consommation de cannabis chez les adolescents a été associée à un risque accru de dépression et de comportement suicidaire chez les jeunes adultes, selon une méta-analyse (étude de tout ce qui a été publié sur une question) a été présentée dans la revue JAMA Psychiatry du 1er août. La dépendance est ici analysée comme la cause déclenchante du mal-être, et non comme la conséquence. Les conclusions de ces études concernaient 23.317 personnes. Les chercheurs ont analysé le risque d’anxiété, de dépression, d’idées suicidaires et de tentatives de suicide en fonction de la consommation de cannabis.
« Ce qui a surpris est le taux de suicide de 25 000 jeunes Canadiens et 400 000 jeunes Américains souffrant de dépression en raison d’une consommation antérieure de cannabis ». On retrouve cette idée en France où le taux de suicide est la deuxième cause de décès après les accidents de la route chez les 15-24 ans (L’actu-Médicale 14/02/2019).
Monsieur Trudeau gauchiste idéologique fanatique qui dirige le Canada ferait bien de prendre connaissance de ces textes, lui qui vient de légaliser l’usage du « cannabis récréatif ». Avec l’avortement et l’euthanasie, il est animé d’une idéologie mortifère dont ses concitoyens ne se rendent même plus compte. En France, Macron a dépénalisé l’usage du cannabis et en a fait un délit. Quand un consommateur était pris par la police, il fallait faire une série de paperasseries. Prise d’identité, convocation au commissariat, enregistrement du délit, envoi au parquet, désignation d’un avocat, jugement, texte d’application des peines, envoi au juge d’application des peines, reconclusions, notification à l’intéressé par la police… pour aboutir à ce que la peine ne soit jamais effectuée ; complications supplémentaires pour les mineurs. La plupart du temps, le procureur met le dossier de police à la corbeille car il a autre chose à faire que de s’occuper d’un type qui fume un joint.
Finalement les fumeurs qui se font prendre sont condamnés à 200 euros d’amendes ce qui arrange tout le monde… sauf le consommateur.
Jean-Pierre Dickès
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