La population du Royaume-Uni a baissé de 0,1% entre le milieu de 2020 (67 081 000) et le milieu de 2021 (67 026 300), selon l’ONS (Office for National Statistics).
C’est la première baisse depuis celle, de 0,1% également, intervenue entre le milieu de 1981 (56 357 500) et le milieu de 1982 (56 290 700), soit depuis 39 ans. Il s’agit donc d’un évènement démographique historique.
Si on suppose que la population a évolué de manière régulière entre le milieu de 2020 et celui de 2021, on peut estimer que la population du Royaume-Uni était d’environ 67 053 650 au 1/1/2021. Cela voudrait dire que la hausse de la population a été d’environ 28 000 habitants en 2020 puisqu’elle était d’environ 67 025 550 au 1/1/2020.
Ce solde de 28 000 se répartit entre un solde naturel (Naissances vivantes – décès) de – 8 069 et un solde migratoire d’environ + 36 000, en baisse d’environ 87% par rapport à celui de 2019 (+ 270 457).
Rappelons que le Brexit est entré en vigueur le 31/1/2020 et le Royaume-Uni est ensuite sortie de l’Union douanière le 31/12/2020. Le brexit « dur », c’est-à-dire avec aussi la sortie de l’Union douanière avait été acquis par la persévérance de Boris Johnson après 3 ans et demi de combat contre la volonté de Theresa May de faire seulement un Brexit mou (sortie de l’UE mais maintien dans l’Union douanière ainsi que d’autres règles de l’UE). Les électeurs du Royaume-Uni avaient voté en faveur du Brexit le 23/6/2016 par 17,4 millions de voix (51,9%) contre 16,1 millions (48,1%).
Le Brexit mou aurait presque totalement empêché le Royaume-Uni de retrouver sa souveraineté en matière commerciale, mais aussi migratoire.
Toutefois, il faut être prudent. En effet, l’année 2020 a vu de nombreuses restrictions aux migrations internationales (malheureusement presque pas en France), ce qui a aussi joué dans la baisse du solde migratoire au Royaume-Uni.
L’estimation de population au 1/1/2022 sera connue à l’été de 2023 et permettra alors d’évaluer le solde migratoire de 2021. Le solde naturel de 2021 est déjà connu: il a été de + 27 206 (694 685 naissances vivantes et 667 479 décès). Il y avait eu 681 560 naissances vivantes en 2020 et 689 629 décès en 2020. Les naissances ont donc augmenté de 1,9% et les décès diminué de 3,2% en 2021.
Il s’agit d’un bon résultat pour le Royaume-Uni car il est nettement à contre-courant de la tendance de l’europe géographique où les naissances ont diminué de 0,7% en 2021 pour atteindre un plus bas depuis au moins 1953, avec 6 727 724 naissances vivantes. Il y en a eu environ 11,5 millions en 1953 et 12,0 millions en 1959, date où le nombre des naissances a commencé a diminué.
Il en est de même pour les décès qui ont progressé en Europe de 5,9% en 2021 pour atteindre un désastreux record historique de 9 529 018 décès contre 9 001 003 en 2020.
Outre le vieillissement de toutes les populations européennes (dû à des naissances insuffisantes), la détérioration des services de santé, les effets secondaires des injections censées lutter contre le coronavirus et l’augmentation du nombre des décès dus aux maladies respiratoires sont notamment évoqués pour expliquer cette très forte hausse du nombre de décès depuis 2019 (7 963 182 décès). Le nombre de décès a varié de 7,5 à 8,4 millions de 1990 à 2019.
Ces statistiques sur les naissances et décès en Europe portent sur 42 pays sur 45 car 3 pays n’ont pas publié leurs chiffres pour 2020 et/ou 2021: La Biélorussie, Chypre et Malte.
Bonne et sainte année à tous.
Gontran Paume
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