Second texte de François MARCERON sur la confession.
Il ne faut jamais féliciter trop tôt les évêques de France. Nous avions cru il y a quelques jours pouvoir nous réjouir, en écoutant les propos de Mgr de Moulins Beaufort, président de la Conférence épiscopale, qui rappelait, un peu trop timidement à notre goût, mais qui rappelait tout de même que le secret de la confession l’emportait sur le droit de la République. Nous avions pensé un peu naïvement qu’un évêque français de l’Eglise conciliaire pouvait encore tenir des propos catholiques. Las, cette illusion n’a pas duré : Mgr a été « convoqué » par le Ministre de l’Intérieur pour s’expliquer sur ce qu’il avait dit. : En effet, les caciques de la République considèrent que leurs lois l’emportent sur toute autre considération. En face de ce délire laïciste, l’on aurait attendu qu’un évêque répète simplement la parole des Actes des Apôtres : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Il pouvait au surplus profiter de l’occasion pour rappeler au Ministre qu’il existe dans ce pays une séparation de l’Eglise et de l’État voulue par les partisans de la laïcité et imposée aux catholiques, et qu’en conséquence l’Eglise n’a plus aucun compte à rendre au pouvoir laïque.
Malheureusement, l’évêque a pris l’allure du gamin pris la main dans le pot de confiture. Il a estimé que ses propos–qui étaient véritablement catholiques–étaient « maladroits », qu’il fallait « demander pardon » à ceux qui en avaient été choqués, et que l’on devait « respecter les lois de son pays » sans mentionner aucune restriction. Voulant probablement donner satisfaction à Marianne ; il a annoncé que les évêques de France allaient, lors de leur prochaine réunion de Lourdes, se pencher sur les moyens de lutter contre les abus. Une suggestion : pourquoi ne pas se transformer en auxiliaires de police ? Voilà un bon plan de recyclage pour les hiérarques de la religion de Vatican 2.
Rappelons à Mgr de Moulins Beaufort que les catholiques n’ont rien à faire des lois laïques et qu’ils n’ont à respecter la République que si elle est respectable, ce dont les lois Veil et Taubira et la dictature sanitaire permettent de douter.
Le Ministre a probablement proposé à Mgr d’instaurer un pass républicain pour pouvoir recevoir les sacrements. Quant à nous, nous en tiendrons à la formulation « maladroite », pensant qu’un certain Jésus-Christ ne mâchait pas ses mots quand il parlait avec les autorités du Temple de Jérusalem… Il est vrai que sa mort rédemptrice s’en est suivie et que Mgr ne semble pas du bois dont on fait les martyrs.
François MARCERON.
NB : Je complète mes remarques en comblant un oubli important : si les évêques en sont là, c’est de leur faute car c’est eux qui ont commandé l’étude qui a abouti au rapport Sauvé. À ce degré, l’ on se demande si c’est de la complicité avec les ennemis de l’Eglise ou de l’imbécillité, l’une n’étant d’ailleurs pas exclusive de l’autre.
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