A quatre semaines du 1er tour de l’élection présidentielle, il est temps de faire le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Dans cette première partie, nous ferons le bilan de ce qui est vital pour l’avenir d’un pays: le bilan démographique. Nous aurions aimé dire le bilan de sa politique familiale mais, avec notamment l’aggravation de l’avortement et la PMA sans père qui a aggravé la PMA pour couples qui, en ce qui concerne les fécondations « in vitro », n’est déjà pas conforme à la morale naturelle, on peut dire que Macron n’a jamais eu de politique familiale mais, bien au contraire, une politique anti-familiale.

 

1) Natalité en forte baisse

Avec une moyenne de 711 734 naissances vivantes annuelles en France métropolitaine sur la période allant de 2017 à 2021, la natalité a fortement baissé de 7,8% par rapport à la période de 2012 à 2016 (moyenne de 771 639). L’indice conjoncturel moyen sur la période a été de 1,82 enfant par femme contre 1,95 entre 2012 et 2016.

Cela s’explique par l’absence de mesures familiales ou, au moins, natalistes et la faible croissance économique (+0,9% par an de 2017 à 2021). Le taux de croissance du PIB (provisoire) de 2021 (+7,0%) ne compense pas la forte récession de 2020 (-8,0%)… provoquée par le confinement dont même l’Université John Hopkins (liée financièrement à l’OMS) affirme depuis peu l’inefficacité quasi-totale sur le nombre de décès.

Or, l’endettement provoqué par le confinement ne peut avoir qu’un effet négatif sur la natalité à moyen terme, largement supérieur aux rares vies qui auraient été sauvées par le confinement. De plus, il n’est en réalité pas prouvé que le confinement ait sauvé des vies: les exemples de la Suède, qui n’a jamais confiné, et des pays d’Europe du nord et de la Suisse qui n’ont interdit que les sorties à plusieurs, et qui ont eu en 2020 des taux de mortalité attribués au coronavirus plus faibles qu’en France, le démontrent clairement.

 

2) Mortalité en forte hausse

La moyenne annuelle des décès en métropole est en effet passé de 565 496 (de 2012 à 2016) à 616 633 (de 2017 à 2021), soit + 9,0%. Si la hausse a été particulièrement forte en 2020 (+12,5% par rapport à 2015, c’est-à-dire 5 ans avant), elle a concerné tout le quinquennat: +6,1% en 2017 par rapport à 2012, +6,8% en 2018 par rapport à 2013, + 9,6% en 2019 par rapport à 2014 et + 10,0% en 2021 par rapport à 2016 (le nombre de morts en 2021: 639 000, est encore provisoire).

3 causes principales expliquent cette hausse, le vieillissement de la population, la diminution du nombre de lits dans les hôpitaux (ces deux causes sont les principales) et le coronavirus. La surmortalité constatée sur l’ensemble des années 2020 et 2021 est de l’ordre de 78 000 décès. Si on enlève les 4 000 morts causés par la canicule de 2020, d’après Santé publique France, il reste une surmortalité de 74 000 décès, soit environ 29% de la hausse de la mortalité constatée de 2017 à 2021 (3 083 165) par rapport à la période allant de 2012 à 2016 (2 827 481 décès), soit 255 684 décès supplémentaires. Il faut aussi tenir compte des effets, non encore mesurés, sur la mortalité hors coronavirus des reports de soins ou de diagnostics, notamment pour les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Le coronavirus est donc loin d’être la principale cause de la hausse de la mortalité constatée entre le quinquennat de Macron et celui de son prédécesseur.

 

3) Accélération de la baisse de la nuptialité

On en parle moins, mais la baisse de la nuptialité est presque toujours suivie, dans les dix années qui suivent, par une baisse de la natalité (la  hausse des naissances hors mariages ne compensent pas la baisse des naissances dans le mariage). Elle est aussi suivie, et cette fois-ci, c’est sans exception, d’une dégradation de la qualité de l’éducation donnée aux enfants qui subissent l’instabilité des couples et les gardes alternées. Une éducation idéale est donnée par le père et la mère car leur complémentarité est extrêmement importante pour l’éducation des enfants. Leur coopération dans la durée apporte aussi la stabilité affective à leurs enfants.

Toujours en France métropolitaine, il y a eu en moyenne 226 543 mariages par an de 2012 à 2016, mais 202 000 environ seulement de 2017 à 2021 (les chiffres de 2021 sont provisoires), soit une baisse de 11% environ. La baisse n’avait été (si on peut dire!) que de 9,2% entre la période de 2007 à 2011 et celle de 2012 à 2016.

C’est donc dans le domaine de la nuptialité que les résultats des gouvernements de Macron sont le pire en matière de démographie. Il est vrai que la sévère restriction du nombre d’invités pendant le confinement a retardé, voire annulé, un grand nombre de mariages. Il y a eu 212 415 mariages en 2019 et seulement 145 999 en 2020, soit une baisse extrêmement marquée de 31,3%. Et sans rattrapage en 2021 où on a enregistré seulement 208 000 mariages environ.

Cette baisse dramatique de la nuptialité a provoqué une nouvelle diminution de la proportion des naissances dans le mariage: elle s’établit à 36,5% seulement, soit le plus bas niveau depuis que les statistiques démographiques sont publiées annuellement en France, c’est-à-dire depuis 1801.

Il faut enfin y ajouter les « lois » anti-familiales: avortements jusqu’à 14 semaines de grossesse, PMA sans père et affaiblissement de la transmission des noms de famille par l’oubli du principe « C’est le nom du père qui est transmis ».

Le bilan démographique du quinquennat de Macron est donc catastrophique dans tous les domaines: législation, nuptialité, natalité et mortalité.

Que la Sainte Famille réveille et renforce la France!

 

Gontran PAUME

 

 

 

 

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