C’est à Cotignac que, le 7 juin 1660, Gaspard Ricard faisait paître ses moutons. La chaleur était accablante, le jeune berger assoiffé s’étendit sur le sol, lorsqu’un homme d’imposante stature lui apparut et lui montra un rocher en disant : « Je suis Joseph, enlève-le et tu boiras ». La pierre était visiblement si grosse et si lourde que Gaspard hésita, et l’apparition dut réitérer son ordre. Le berger obéit, put déplacer sans peine le rocher et découvrit une source d’eau fraîche. Il y but avec avidité, mais quand il se releva, saint Joseph avait disparu.
Sur la fontaine elle-même où coule cette source d’eau, source de grâces nombreuses pour les pèlerins, on peut lire : « Venez puiser avec joie aux sources du Sauveur ».
A quel titre saint Joseph apparait-il à Cotignac, et pour quelle mission ? C’est à cette question que veulent répondre ces pagesd’Elise Humbert s’appuyant sur la prestigieuse généalogie qui établit saint Joseph « illustre descendant de David ». Aussi le patient lecteur ne s’étonnera-t-il pas de l’importance accordée dans la première partie, après la présentation du saint, à l’extraction de l’ époux de la Vierge Marie, comme ensuite à l’historique du culte qui lui est dédié, études toutes deux indispensables à la compréhension des événements. La deuxième partie, plus légère donnera « quelques nouvelles » des activités religieuses au Bessillon au fil des siècles et la conclusion s’appuiera sur le décret du pape Pie IX, que l’on trouve souvent condensé dans cette phrase : « la dévotion envers saint Joseph est la le salut de la société contemporaine ».
Ces pages dédiées à saint Joseph de Cotignac n’avaient pas été prévues par l’auteur lorsqu’elle publia, en 2015, la première édition de « Cotignac et la Mission divine de la France ». Elles constituent comme un deuxième tome du premier ouvrage, sans résumer ni reprendre les faits déjà exposés.
» Il paraîtra paradoxal à un esprit superficiel, écrit l’abbé Alain Lorans dans la préface de l’ouvrage, que l’on puisse s’intéresser au XXIème siècle à une brève apparition de saint Joseph – le grand silencieux de l’Evangile -, au cours de laquelle il n’a prononcé que quelques mots très simples, et n’a révélé aucun message extraordinaire. Mais l’importance et l’actualité de cette apparition n’échapperont pas à tous ceux qui savent que notre époque de matérialisme égoïste et hédoniste est caractérisée par une grande sécheresse de coeur et une immense aridité spirituelle. Cet ouvrage veut transformer cette aridité en avidité : « Venez puiser avec joie aux sources du Sauveur ».
» Le 8 décembre 1870, Pie IX déclare officiellement saint Joseph patron de l’Eglise universelle, et il élève la fête du 19 mars au rite double de première classe par le décret Quemadmodum Deus. » Que tous, à l’école de saint Joseph, écrira Benoît XV le 25 juillet 1920, apprennent à ne considérer les biens éphémères du temps présent qu’à la lumière des biens stables de l’éternité ; trouvant dans l’espérance des biens célestes une consolation aux souffrances de la vie humaine, ils s’exerceront à la mériter par la soumission à la volonté de Dieu, c’est-à-dire par une vie renoncée, juste et pieuse. » Ite ad Joseph, allez à Joseph !
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Saint Joseph de Cotignac, Elise Humbert, Préface de l’abbé Lorans, Editions Chiré, 160 pages, 18€
Cotignac et la mission divine de la France, Elise Humbert, Editions Chiré, 160 pages, 18€
Cotignac, le village de la Sainte Famille, Francine Bay, illustrations d’A.C. Larroque, Téqui, 13.50 €
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