« Dans cette phase je n’ai pas assez d’objectivité. »
« Je suis très en colère à cause de cette sentence, qui est malveillante. Je pense que Pell est innocent et il a été pourtant condamné. Ce n’est pas une expérience commune. »
De nombreuses autres personnes en Australie et dans le monde sont du même avis : s’opposant à l’influente campagne médiatique déchaînée contre le prélat, ils parlent de « procès vicié » en soutenant l’impossibilité qu’avait l’archevêque de Melbourne de commettre les crimes pour lesquels il est aujourd’hui condamné et emprisonné depuis le 27 février 2019. Ils rappellent que, toujours accompagné de son cérémoniaire, il était impossible au prélat de violenter deux garçons dans une pièce ayant par ailleurs la porte ouverte à cause du passage des autres choristes et pendant que la cathédrale était remplie de gens.
Les avocats de Pell soutiennent que le jury n’a pu établir la culpabilité de l’ex-préfet de la Secrétairerie pour l’Économie « au-dessus de tout doute raisonnable » puisque les magistrats se sont basés sur les paroles d’un seul accusateur et que plus d’une vingtaine de témoins ont donné « des preuves indiscutables à décharge ».
Les défenseurs du cardinal font également valoir ce qui selon eux est une « irrégularité fondamentale » : le fait qu’il n’a pas été concédé à Mgr Pell la possibilité de se déclarer « non-coupable » devant le jury et donc de démontrer son innocence.
En conclusion, différentes voix s’élèvent pour condamner « un procès kafkaïen ».
Dans l’attente de la prochaine audience au tribunal d’appel fixée aux 5 et 6 juin prochains et qui statuera sur le recours en appel présenté par le prélat, ce dernier restera cependant en prison.
Francesca de Villasmundo
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