Son élection à la tête des Républicains n’est pas vraiment une surprise : Laurent Wauquiez est devenu le nouvel homme fort des Républicains, parti affaibli par les dernières défaites électorales et la défection d’une partie de ses élus et cadres, séduits par La République en marche.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été élu dimanche dernier dès le premier tour avec près de 75 % des voix, se détachant loin devant l’ex-filloniste Florence Portelli (plus de 16 %) et le juppéiste Maël de Calan (9,25 %). La participation a été plus importante que prévue avec près de 100 000 adhérents ayant voté, sur les 234 556 à jour de cotisation.

« Pour Les Républicains, l’année finit mieux qu’elle n’a commencé. Les militants ont apporté, ce dimanche, la meilleure des réponses à ceux qui voulaient un peu vite enterrer leur parti », se réjouit Yves Thréard dans Le Figaro.

Son élection est perçue également pour ses partisans comme « un désaveu à ceux qui ont seriné que la droite avait coulé corps et biens depuis l’élection d’Emmanuel Macron ». Affirmant que LR est « la première formation d’opposition », Bernard Accoyer, secrétaire général de LR a jugé qu’« en face de la gauche modernisée qui est celle de La République en marche, il faut un grand parti de la droite et du centre, Les Républicains ».

Gérard Larcher, président LR du Sénat, a déclaré de son côté, dimanche dans un communiqué, qu’« il faut maintenant rassembler toutes les sensibilités et reconstruire autour d’un projet ». « C’est le défi que nous devons ensemble relever, c’est le travail que devra engager une équipe diverse et renouvelée autour de Laurent Wauquiez. »

Le député et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, s’est empressé quant à lui d’affirmer que deux choix s’offrent désormais à Laurent Wauquiez : « Rester enfermé dans le politiquement correct en reprenant les thématiques portées par Debout la France tout en écartant d’un revers de la main un quelconque dialogue avec notre famille politique comme avec le Front National. (Ou) franchir le Rubicon et se tourner vers les gaullistes et patriotes (…) afin de proposer un projet alternatif. »

Francesca de Villasmundo

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