Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé du 3 mars 2015, 1,1 milliard de jeunes sont menacés de perdre l’audition dans la mesure où ils écoutent de la musique à des niveaux sonores beaucoup trop élevés. Il est bon de savoir que ces lésions auditives sont irréversibles. Sont visés notamment les discothèques et les concerts de hard-rock métal.
Cela n’est pas en effet pas nouveau ; la technologie avance à une allure folle ! Elle permet à tout moment, en tous lieux et par le moyen que nous voulons, d’écouter de la musique : casques-audio, oreillettes et autres types d’embouts intra-auriculaires. Le problème n’est pas l’outil en soi, mais l’utilisation que nous en faisons.
Le 19 janvier 2016, Pascale Santi, journaliste au Monde, écrit que les jeunes de 18 à 35 ans font un usage fréquent (tous les jours) de ce type de matériel de façon intensive (2h par jour en moyenne) ; mais surtout à une puissance sonore déclarée très forte. Une enquête auprès de 4.859 personnes a déjà été publiée en 2014 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS) ; elle a montré une augmentation par trois de l’utilisation de casques ou écouteurs depuis 2007.
Il apparaît encore plus affolant que 9% des tout petits (0-2 ans) s’endorment avec un casque audio ou des écouteurs ! Sans oublier que la journée ces enfants et jeunes adultes fréquentent des lieux de loisirs à niveau sonores élevés. Ils passent par la rue dont le bruit est de l’ordre de 85 décibels ; ce qui correspond au bruit le bruit de la circulation en heures de pointe, quand on est dans sa voiture.
Ces expositions au bruit ne sont pas sans conséquences, ils engendrent des troubles auditifs variés : acouphènes (oreilles cotonneuses, sifflements, et bruits dans les oreilles), voire perte de l’audition. « Près de 10% des moins de 25 ans présentent une perte auditive pathologique selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé ».
Clairette Roux
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