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L’Assemblée nationale a voté la censure de l’internet, imposée en 24 heures

La police de la pensée contrôle de plus en plus notre environnement. Ainsi, l’Assemblée nationale vient de voter ce 4 juillet l’obligation pour les plateformes internet de retirer en 24 heures les contenus dits « haineux », simplement signalés après notification « par un ou plusieurs utilisateurs ». Ce qui, en pratique, signifie la porte ouverte à tous les abus de censure sous la pression de l’un ou l’autre des lobbies qui dictent ce qu’il nous reste le droit de penser.

Les députés ont adopté par 31 voix contre six (et quatre abstentions) l’article 1er du texte de la très mordante élue Laetitia Avia, inspiré d’une loi allemande de 2018. Il prévoit le retrait ou le déréférencement des contenus « manifestement » illicites dans la journée, sous peine d’une condamnation à des amendes pouvant grimper jusqu’à 1,25 million d’euros.
Des députés ont voulu étoffer la définition des contenus haineux en ligne, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le champ d’application du texte a été étendu à l’apologie des crimes contre l’humanité mais pas au négationnisme, ni à la « haine de l’Etat d’Israël », au grand dam du CRIF qui voyait là l’occasion d’empêcher toute critique d’Israël et du sionisme.

Les trois principales organisations françaises de professionnels du numérique – Tech in France, Syntec Numérique et l’Asic – ont pourtant signalé que les députés visent trop large dans les contenus, « au risque de compromettre » l’application. Les grandes entreprises du numérique affichent leur soutien au renforcement de la prétendue « lutte contre la haine en ligne », mais l’obligation de retrait inquiète. Car elle obligera les plateformes à décider très rapidement, au risque d’une cascade de polémiques et conflits juridiques. Facebook en particulier, grand allié d’Emmanuel Macron pour une meilleure régulation d’internet, a fait part de son inquiétude.

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