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L’arrêt de la célébration publique de la messe

La crise du coronavirus aura permis ce dont les régimes les plus totalitaires du XXe siècle ont rêvé sans pouvoir le réaliser : l’arrêt de la célébration publique de la messe sur presque tous les continents, et cela avec l’aval du Vatican et des différentes conférences épiscopales mondiales ! Même le sanctuaire de Lourdes dont l’eau miraculeuse est destinée, par un effet de la grâce divine, à guérir l’inguérissable a été fermé par le recteur du lieu, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, signe certainement le plus tangible s’il en est du « manque de foi » de ces prélats et clercs modernistes, préférant s’astreindre à des mesures humaines plutôt que recourir à la sagesse divine. Et ces mesures d’interdiction de messe et de sacrements passent comme une lettre à la poste parmi la masse de chrétiens lobotomisés et paniqués.

Il n’est pourtant pas si loin le temps, avant Vatican II, où les évêques et prêtres, face aux fléaux divers, sortaient processionner dans les rues et les places et célébraient des grandes messes pour obtenir la protection divine sur le peuple. On mesure par là, par l’attitude actuelle diamétralement opposée à celle des générations de la dernière guerre et de l’après-guerre, à quel point, en quelques décennies de doctrine et morale conciliaires, la société catholique toute confondue est déchristianisée et naturaliste.

Un évêque conciliaire a eu, ces derniers jours, le courage de faire entendre une voix discordante au sein du consensus poltron de ces épiscopes timorés, Mgr Schneider. Il a accordé un entretien à Diane Montagna, publié le 28 mars par The Remnant et traduit par la journaliste Jeanne Smits. Le prélat, qui vécut ses jeunes années sous la dictature communiste, et cela rend son témoignage et ses jugements perspicaces et à méditer, parle carrément d’une « dictature sanitaire », châtiment permis par Dieu. Mais, et peut-être est-ce là le point le plus intéressant de son entretien, il ne s’arrête pas uniquement aux aspects religieux, humain et social de la crise. Cet évêque conservateur appartenant au monde conciliaire découvre « derrière tout cela une signification plus profonde » :

« Cet événement, souligne-t-il, survient près de cinquante ans après l’introduction de la communion dans la main (en 1969) et une réforme radicale du rite de la Messe (en 1969/1970) avec ses éléments protestants (prière de l’Offertoire) et son style de célébration horizontal et axé sur l’instruction (moments de liberté, célébration en cercle fermé et vers le peuple). »

Il établit donc un lien tangible et doctrinal entre ce châtiment et la promulgation de la Nouvelle Messe. Voilà un jugement hardi et résolu qui devrait le conduire, et ses lecteurs avec, à approfondir toujours davantage la remise en cause, qu’il mène déjà il faut le lui reconnaître, du concile Vatican II et de ses réformes mortifères.

Souhaitons-lui de mener à bien cette réflexion nécessaire en cette période de confinement forcé.

Francesca de Villasmundo

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