En ce début d’année 2023, l’Allemagne a pris la direction de la force de réaction rapide de l’OTAN et la Bundeswehr se veut la première armée d’Europe. Mais la réalité vient briser les rêves allemands.
Lors d’un exercice militaire de l’Otan, la 10e division Panzer de l’armée allemande s’est retrouvée particulièrement humiliée. Ses 18 véhicules blindés de combat d’infanterie Puma, présentés comme un fleuron de technologie, sont tous tombés en panne.
Le magazine « Spiegel » s’est fait l’écho d’une lettre interne du commandant de la 10e division Panzer, le général de division Ruprecht von Butler, adressée au ministère allemand de la Défense.
Ces nouvelles pannes tombent au plus mal car ces 18 véhicules blindés Puma sont ceux avec lesquels la Panzergrenadierbrigade 37 subordonnée au général von Butler a rejoint la Very High Readiness Joint Task Force de l’Otan.
Après lecture de la lettre, le « Spiegel » signale un échec total. Selon le rapport, l’électronique de ces chars de haute technologie est extrêmement vulnérable, et il y a même eu un grave incendie de câble dans le compartiment du conducteur d’un char. Les troupes étaient déjà au courant de la nature des défauts, mais ils ne s’étaient « jamais produits avec cette fréquence auparavant », explique le général von Butler.
Des défauts de tourelle ont également été constatés, écrit le général. Bref, rien ne va et tout ce matériel très onéreux est inutilisable.
Or, ces Puma devaient remplacer les Marder, engins de combat déjà sur le terrain depuis les années ’70… et dont l’armée ukrainienne espérait hériter.
Et qu’on ne s’y trompe pas, la Bundeswehr ne fait pas figure d’exception. Les rapports sur le matériel inopérationnel s’accumulent dans toutes les armées européennes.
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