Le président russe Vladimir Poutine a décidé : demain, à 14 heures, heure française, l’annexion à la Russie des territoires ukrainiens occupés sera officialisée, après les quatre référendums. Cela a été annoncé par le porte-parole du Kremlin lui-même, Dmitry Peskov. Comme l’a rapporté l’agence de presse russe Ria Novosti, Peskov a déclaré aux journalistes que la signature de l’annexion aura lieu lors d’une cérémonie au Kremlin, dans la salle Saint-Georges, avec un discours de Poutine lui-même. Un format que le porte-parole du président a lui-même défini comme « différent » de ce qui était attendu : c’est-à-dire le message du président à l’Assemblée fédérale.
En marge de la cérémonie – du moins selon le programme qui commence à être connu des agences russes – Poutine rencontrera les chefs des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Louhansk, et les dirigeants des nouvelles réalités de Kherson et Zaporijzhia. Dans ce geste formel Vladimir Poutine concrétise sa gestion du conflit et la raison de ce conflit, la protection des russophones et des russophiles bombardés par Kiev.
L’Union européenne a déjà été particulièrement claire sur ce point. « Nous n’acceptons pas les référendums farfelus et nous n’accepterons jamais l’annexion des territoires ukrainiens occupés. Nous avons déjà annoncé le nouveau paquet de sanctions en raison de ces référendums », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne, Dana Spinant. Et sur cette ligne se trouvent tous les pays membres de l’UE mais aussi ceux de l’Alliance atlantique.
Si le manque de reconnaissance de la communauté internationale est un élément tenu pour acquis, tant du point de vue politique que de celui du droit international, ce qui importe à l’heure actuelle, c’est l’importance substantielle (et stratégique) de cette annexion fortement souhaitée par Poutine.
« Sur ce point, explique un analyste, il est important de souligner au moins deux aspects. Le premier est de nature militaire. Étant donné que ces territoires du côté russe ne seront plus officiellement considérés comme ukrainiens ou indépendants, cela signifie que toute attaque contre ces zones sera automatiquement considérée comme une attaque contre la Fédération de Russie. La conséquence la plus directe de ce point est le risque que Poutine puisse justifier une réaction à l’attaque simplement parce que la Russie elle-même serait touchée. La doctrine stratégique de Moscou, et en particulier la doctrine nucléaire, sur ce point sont assez claires et laissent une certaine marge sur la manière d’interpréter ce type d’éventualité. Et il est clair qu’une menace directe à la sécurité de la Fédération (hypothèse prévue par la doctrine) pourrait être une condition suffisante à une nouvelle escalade de nature militaire. Jusqu’à l’hypothèse lointaine, mais encore terriblement actuelle dans la communication, de l’utilisation d’une arme nucléaire.
« Le deuxième élément à prendre en considération est l’interprétation différente que l’on peut donner à ce nouveau développement de l’invasion, qui est passé de la reconnaissance de l’autonomie des républiques populaires autoproclamées aux référendums d’annexion à la Russie. Le tournant politique, conjugué à la mobilisation partielle des troupes et à la fermeture des frontières pour empêcher la fuite des insoumis, est lu par de nombreux analystes occidentaux comme un signe de faiblesse de Poutine. Ce qui se passe au front ne serait pas du tout bon pour Moscou, et pour cette raison, disent les experts, le chef du Kremlin joue un jeu plus de propagande que de béton, ce qui révèle en fait une nature « conservatrice ». Le front ne peut pas avancer et leLa contre-offensive ukrainienne à Karkhiv aurait essentiellement éliminé les perspectives d’une nouvelle poussée des forces russes vers l’ouest. Même la mobilisation de centaines de milliers d’hommes (Sergei Shoigu, ministre de la Défense, a parlé de 300 000 conscrits mais l’impression est que c’est moins que le chiffre réel) apparaît comme une preuve supplémentaire des pertes subies par les forces russes depuis le début de l’invasion.
« En revanche, le point de vue du Kremlin apparaît certainement différent : ce que Poutine continue de considérer comme une « opération militaire spéciale » avait et a pour objectif premier la libération du Donbass et d’autres zones qui tendent à se chevaucher avec la « Nouvelle Russie ». L’annexion serait donc le premier signe d’un objectif atteint : quelque chose qui compte tenu du déroulement de la guerre pourrait aussi être le résultat d’une accélération politique pour dire que nous sommes prêts (plus ou moins secrètement) à négocier. »
« De plus, comme le souligne également le Corriere della Sera, en juin, le président russe lui-même avait réduit les perspectives de l’attaque en déclarant que « le but final était fixé dans la libération du Donbass, dans la défense de ces populations et dans la création des conditions qui garantissent la sécurité de la Russie elle-même ».
Avec la signature de demain, le premier point de ce « programme » de guerre de Poutine serait atteint et peut-être le second aussi. Sur le troisième, cependant, tout dépendra des négociations avec l’Occident, mais ce conflit prend un nouveau tournant.
Francesca de Villasmundo
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La preuve que même les Justes d »avant Jésus-Christ étaient catholiques ! :)))
Pas forcément catholiques, sauf si vous utilisez le mot « catholique » par abus de langage pour parler des chrétiens en général. En tout cas, une scène qui rappelle la Nativité existait déjà. Et pour se rassurer des choses qui entourent leur société, les hommes et les femmes ont créés des dieux pour palier à leur ignorance, dont celle d’un Sauveur. 🙂
Non, je n’ai pas dit « catholiques » en pensant « chrétiens », car 5000 ans avant Jésus-Christ, Jésus-Christ n’existait pas encore… alors que Dieu a toujours existé. Et comme il n’y a qu’un Dieu, celui de l’Eglise catholique, les Justes d’avant Jésus-Christ ne pouvaient qu’être catholiques (et pas encore tout à fait chrétiens…). 🙂
On ne dit pas « pallier à ». Le verbe « pallier » est un verbe transitif (directement suivi de son complément) : « pallier votre ignorance ».
« Pallier » prend deux « l », et ne s’écrit pas comme le « palier » de votre voisin. 🙂
Jésus Christ est de tout temps. Dieu étant trinitaire, Jésus existait depuis le commencement. Vous vouliez sûrement dire qu’il n’existait pas encore en chair.
Quant à Elliott: « les hommes et les femmes ont créés des dieux pour palier à leur ignorance, dont celle d’un Sauveur ».
La votre ne fait aucun doute.
@ « Vous vouliez sûrement dire qu’il n’existait pas encore en chair. »
Oui. Il n’avait pas encore été crucifié.
Mon petit chaton, vous n’avancez aucun argument sur ce que je dis, si ce n’est que me dénigrer en me regardant de haut et en disant que je suis ignorant. C’est vous le plus ignorant de nous deux, puisque j’aurais argumenté. 😉
Et pour continuer sur l’ignorance, mon loulou, je sais que mon pseudo est écrit avec un seul « L ». ❤
Je ne vous prends pas de haut, je vous reprends, parce que vous dîtes des bêtises. C’est par pure charité, monmon « loulou ».
Alors montre moi ces bêtises.
Il n’était ni chrétiens, ni cathos puisque la religion n’existait pas encore.
Merci pour l’orthographe, mon mignon. 😉
On voit que vous ne savez pas ce que veut dire le mot « religion »… Vous devriez vous taire, ou réfléchir avant de parler, car vous aggravez votre cas.
La religion a toujours existé, puisque Dieu a toujours existé.
« Religion » est le terme que l’on utilise pour définir un ensemble des croyances et des pratiques rituelles d’un société envers quelque chose de sacré ; quant à « confession », il en découle deux sens : aveu de pêchés, ou proclamation d’une croyance, d’une appartenance à une religion : le protestantisme, le catholicisme, l’orthodoxie sont différentes confessions (sans parler des « sous-confessions »), et se réclament toutes de la religion chrétienne ; le chiisme, le sunnisme et le kharidjisme sont les confessions de la religion musulmane ; le vajrayana, le mahayana et le theravada sont les confessions de la religion bouddhiste ; l’orthodoxie, la réforme, le conservatisme, le reconstructionsme, l’humaniste, le sépharade et l’ashkénase, qui sont des confessions de la religion juive ; enfin, le vishnouisme, le shivisme et le shaktisme sont les confessions de la religion hindou.
La religion a toujours existé, mais pas la religion chrétienne, c’est de ça dont je parlais ; avant, il y avait une prédominance polythéiste avant une diffusion massive du monothéisme.
Et bien entendu, depuis toujours, chacun dit que sa religion/confession est meilleure que l’autre, tels des enfants en bas-âges, qui disent que la voiture de maman est meilleure que celle du camarades.
Les premières traces de l’histoire de l’humanité indiquent que les hommes ont toujours, ou presque, honorés un (ou des) dieu(x). Un non-croyant et un croyant ne devrait pas vouloir prouver l'(in)existence des divinités et désigner les athées/croyants comme des attardés, et considérer les (autres) religions et leurs fidèles comme des personnes perdues et vouloir les (dé)convertir ! Ce qui, hélas, n’est pas toujours le cas. Trop souvent, il y a eut des guerres « à la gloire de », et la pauvre divinité doit bien endosser des ignominies dont seuls les fanatiques devraient êtres tenus pour responsables, que ce soit des fanatiques religieux ou autres !
@ « avant, il y avait une prédominance polythéiste avant une diffusion massive du monothéisme. »
C’est faux, mon bonhomme. Adam et Eve ne croyaient qu’en un seul Dieu. Ce n’est justement pas avant mais après (eux) qu’il y a eu déviance et existence de plusieurs « religions ».
Le peuple juif fut le peuple élu par Dieu, car seul ce peuple était resté monothéiste et fidèle à Dieu. C’est pourquoi le Rédempteur du monde, Jésus-Christ, devait sortir de ce peuple. C’est aujourd’hui son anniversaire : joyeux Noël !!!
Sauf que vous parlez d’Adam et Ève, qui, contrairement à Lucy, n’ont aucune preuve d’existence car ils sont issus d’un livre sacré.
@ « n’ont aucune preuve d’existence car ils sont issus d’un livre sacré. »
Ce qui sort d’un livre sacré datant des premiers siècles est tout aussi historique que ce qui sort d’un os.
Donc les textes sacrés qu’est l’Edda poétique est vrai, si je vous suit.
@ Eliott
Je dis qu’ils sont des documents « historiques ».
Ensuite, chacun croit à son « Histoire ».
Ce qui veux dire ?
Rien de plus que ce que j’ai écrit.
Qu’entendez vous par « faire sa propre histoire » ? Parce que si l’on fait chacun sa propre histoire, on n’est pas couché !
En effet, c’est exactement ce que je veux dire, car, dans les faits, chacun croit en une version de l’Histoire.
Et comme chacun est libre, on n’est pas couché si on continue la discut. !
bonne journée !
Mais le problème, c’est que l’on fait sa propre histoire et qu’il n’y a plus d’Histoire.
Eh oui, faut s’y habituer, (et alors ce n’est plus un problème !).
Cool la vie !
Bonne continuation.
C’est complétement con. O_o
Eliott
Vous dites « avant, il y avait une prédominance polythéiste ». Mais avant quoi ? Avant qui ? C’est pas clair.
La formation de la famille, un thème universel depuis la nuit des temps.
La peinture d’un « mystique préhistorique » .
Il a buté …et il il bute encore …l’aventurier de l’arche perdue !
Pour justifier leur salaire à la sueur de leur erreur , jusqu’où nous balladeront-ils?
Un petit coup de carbone 14 , la croûte affiche 300 millions d’années lumière …
Ils nous prennent vraiment pour des zozos .
L’année lumière est un paramètre de distance, pas de temps.
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