Une nouvelle accusation a été présentée vendredi dernier contre l’ancien président du Panama. Il est inculpé par les délits présumés d’inviolabilité du secret et droit à l’intimité, enrichissement illégal, abus d’autorité et contre la sécurité informatique et association illicite. La juge Harry Diaz a demandé à la police du pays d’émettre une alerte bleue à travers l’Interpol  afin de le retrouver.

Martinelli est accusé d’avoir intercepté les communications de quelque 150 personnes, dont des hommes d’affaires, des journalistes, des responsables de la société civile et des membres de l’opposition. Une enquête pour corruption et détournement de fonds avait déjà été initié contre lui auparavant.

À l’époque, L’ex-dirigeant s’était appuyé sur la Constitution panaméenne, «très claire» selon lui, où «il n’y a pas de loi» sur les écoutes téléphoniques permettant de justifier ces poursuites. Dans cette affaire, l’ancien directeur de la police, Gustavo Pérez, et l’ex-chef de la sécurité de l’État, Alejandro Garuz, sont incarcérés depuis le mois de janvier et devaient comparaître en justice en août.

Ricardo Martinelli était le président de la république du Panama de 2009 à juillet 2014. Il a suivi une politique « de droite » en profitant les caisses de l’État pour s’enrichir illicitement. Il est devenu un des hommes les plus riches au Panama en créant plusieurs entreprises dans le pays avec le soutien de ses amis qui avaient un poste politique à l’intérieur du gouvernement.

Les opposants à Martinelli l’ont toujours accusé, durant son mandat, d’instaurer une «dictature civile» à l’encontre de ses adversaires politiques.

Suite à ces accusations, il a dû quitter le Panama en janvier. Il a fait l’objet d’une autre enquête de la Cour suprême, qui le soupçonne d’être impliqué dans « la surfacturation d’un contrat de 45 millions de dollars d’achat d’aliments pour des écoles, dans le cadre du Plan d’action national (PAN) de lutte contre la pauvreté ».

Les hommes politiques de gauche ou de droite en Amérique Latine se vantent d’avoir des idéaux politiques qui représentent soi-disant l’opinion du peuple. Mais, dès qu’ils sont au pouvoir, ils deviennent tous du même parti, le PDF, le parti du détournement de fonds.

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