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L’Allemagne met sous surveillance les « anti-masques » et « anti-confinements »

 La répression contre les opposants aux mesures liberticides instituées pour lutter contre une maladie dont on amplifie le danger s’accentue en Allemagne.

Hier, le Bundesverfassungsschutz, ou l’Office fédéral de la protection de la Constitution, les services secrets internes de l’Allemagne, a décidé de mettre le mouvement Querdenken sous surveillance. Fondée l’été dernier à Stuttgart par l’entrepreneur Michael Ballweg, l’organisation a été le protagoniste de dizaines d’événements anti-masque et anti-confinement dans différentes villes allemandes telles que Stuttgart, Cologne, Monaco, Leipzig et Berlin.

Parmi les plus récents, il y a celui de dimanche dernier, en plein dans la capitale allemande. Plusieurs manifestants ont défilé devant le centre de vaccination de l’ancien aéroport de Tempelhof pour protester contre les mesures anti-Covid. La marche s’est terminée par des affrontements et des arrestations. Le groupe revendique sa « pensée croisée » et se défend de quelconques affiliations politiques. Cependant, les manifestations, surnommées « négationnistes » par les médias, organisées par le mouvement, rappelle la BBC, suscitent les sympathies de l’AfD, ainsi que de la droite plus radicale mais aussi de la gauche pacifiste et extrémiste, des nouveaux « enfants des fleurs », de la communauté chrétienne évangélique mais aussi des lgbt, des militants du No-Vax et en général des méfiants envers les politiciens actuels.

« Wir sind das Volk », « Nous sommes le peuple », est le slogan emprunté aux mouvements anti-RDA. Mais, selon les renseignements allemands, désormais une partie des sympathisants de l’organisation aurait subi un processus de « radicalisation » de nature à mettre en danger la stabilité des institutions. Le directeur du BfV, Thomas Haldenwang, l’a expliqué hier au Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’intérêt du Bureau, a déclaré le responsable, « ne concerne pas l’attitude critique des manifestants » envers les confinements destinés à contenir la pandémie, « mais les attaques contre notre démocratie ». Ce qui est plutôt amusant comme accusation puisque Querdenken, mouvement des plus hétéroclites, dit se battre « pour la démocratie », et contre les nouveaux « nazis » au pouvoir. 

La mesure adoptée par les 007 allemands concernera des militants et groupes individuels susceptibles, selon les services internes, de mettre en danger « la sécurité de l’Etat ». Comme l’explique le correspondant du Corriere della Sera à Berlin, la surveillance se fera par des enquêtes, des perquisitions, des écoutes téléphoniques. Surtout, le lien avec des formations d’extrême-droite comme le NPD et le Reichsbürger sera approfondi. Pas seulement. Le dossier dédié à Querdenken parle également d’actions violentes et d’une « liste noire » trouvée par le Bundeskriminalamt, dans laquelle sont visés les parlementaires qui ont voté en faveur de la loi sur le « frein d’urgence », qui a donné plus de pouvoirs au gouvernement fédéral pour combattre le covid.

Toujours selon le Corriere, il y aurait déjà un député sous escorte. Il s’agit de Karl Luterbach, épidémiologiste et parlementaire du SPD, objet de diverses menaces. Le mouvement, qui en août 2020 avait fait la une des journaux pour avoir rassemblé une foule de gens dans les rues de Berlin, dans une énorme manifestation qui s’est terminée par une tentative d’assaut contre le Bundestag, selon les services secrets allemands, aurait pour but de « saper définitivement la confiance dans les institutions ». s 

Il s’agit, ajoutent les services secrets germaniques, d’un « extrémisme sui generis » qui vise à « délégitimer l’État ». En attendant, de nouveaux rassemblements sont prévus demain samedi prochain, organisés par Querdenken pour protester contre les restrictions, à l’occasion de la journée des travailleurs. Les médias allemands décrivent déjà un climat incandescent. Et la police a déclaré qu’elle n’exclurait pas l’utilisation de bornes d’incendie contre les manifestants.

Le covid-19 est vraiment une aubaine, non seulement pour les puissants financiers et les laboratoires pharmaceutiques, les premiers dirigeant souvent les seconds, mais aussi pour les gouvernants de divers pays, petits tyrans en puissance qui ne veulent personne pour barrer la route à leur dictature sanitaire et à leur soif de domination totale.

 Francesca de Villasmundo 

services secrets

 

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