Seuls, tous ceux qui n’ont d’autres soucis que leurs petits plaisirs individuels, trouvent encore leur compte dans l’aphorisme récréatif du « il est interdit d’interdire« . Seuls, les bobos urbains et les mondialistes connectés croient encore à cet adage célèbre qui tourne en boucle comme un manège enchanté autour de leur petit monde. Qui les tient très éloignés des préoccupations, plus terre-à-terre, du tout-venant. Cela ne serait rien, s’ils n’avaient pas voulu, pour se dédouaner, avec l’aide des apprentis sorciers du « vivre ensemble« , nous fabriquer un monde sentimental fait de faux-semblants, dans lequel nous pataugeons encore. Et qui leur permet, à l’abri derrière leur bonne conscience, pour faire oublier l’évidence de leur fatuité, de faire la morale au monde entier et d’être très généreux avec l’accueil des autres, tant que ces derniers ne gênent que les quartiers déjà submergés par la misère.  
 
Même si cette idéologie post-soixante-huitarde, craque de toutes parts et a de moins en moins d’écho dans le peuple, elle reste dominante et majoritaire dans les médias, dans les plus hautes sphères de l’État et parmi tout le personnel politique. Ce petit monde, vivant en vase clos dans un univers fantasmé, est incapable du moindre recul pour comprendre les changements qui s’opèrent dans la société ; ses analyses, de plus en plus incompréhensibles, confuses, quand elles ne sont pas inaudibles, tombent à plat. Et elles confortent le bon sens populaire, toujours réticent aux expériences intellectuelles aventureuses, qui a déjà, depuis quelques temps, repéré la faille : seule une information fallacieuse l’avait empêché de s’exprimer.
 
Le monde change et la France, aussi. Mais c’est également toute l’Europe, très abîmée par une politique insensée de confiscation des souverainetés nationales, d’accueil massif de migrants incontrôlables et de laxisme envers les islamistes radicaux, qui est chamboulée par le réveil des peuples, le réveil de la démocratie. Lente agonie de l’Union européenne ou fin d’un cycle politique français ? Peut-être bien, les deux ! Dorénavant, il va falloir écouter ces peuples qui n’en peuvent plus et qui ne veulent plus de tous ces fatras doctrinaux indigestes, ingurgités pendant des décennies. Fiers de leur identité, ils veulent redresser la tête, ne plus être soumis au communautarisme et au multiculturalisme. Être souverains chez eux !
 
Notre République vient d’endurer le pire quinquennat qu’elle n’a jamais connu. La gauche au pouvoir a démontré son incapacité à gérer les problèmes les plus graves. Enfermée dans une idéologie mortifère d’un autre temps et tiraillée par l’incohérence de ses soutiens (de moins en moins nombreux ou tellement antagonistes), elle est condamnée à disparaître. Ce n’est pas le dernier replâtrage gouvernemental qui va la sortir de son isolement. Et sa prochaine primaire, qui est d’abord un recyclage pour anciens ministres, annonce déjà une foire d’empoigne digne d’une série télé des plus vulgaires. Après cela, le désir de gauche ne reviendra pas de sitôt !
 
Les préceptes de mai 68 pour « jouir sans entraves » ont fait des ravages dans la société française, mais se retournent aujourd’hui contre ses initiateurs, au-delà des gauchistes. C’est toute la classe politique dans son ensemble qui est condamnée à se réformer – si elle en est encore capable. La prochaine élection présidentielle ne se jouera que sur cette équation : patriotes contre mondialistes !
 
Les autres feraient bien de revoir leur copie.
 
Claude PICARD

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