Adrien Abauzit est avocat, conférencier et écrivain. Il a notamment œuvré à la réhabilitation du Maréchal Pétain. Il s’attaque cette fois à l’affaire Dreyfus et vient contredire la doxa établie au sujet de ce dossier.
L’affaire Dreyfus dépasse l’affaire Dreyfus. A l’instar de la campagne permanente de diffamation contre le Maréchal Pétain, la version officielle de l’Affaire est un instrument de culpabilisation du peuple français qu’il convient de réduire à néant pour le plus grand bien de notre pays et pour le triomphe de la vérité. C’est tout l’objet de ce livre.
Il y a une double dimension dans l’attitude de Dreyfus. D’abord, celle d’un bourgeois désireux de briller en société en passant pour un aventurier. Pour cela, ainsi qu’il s’en est confié à Lebrun-Renault, il s’est lancé dans l’ « amorçage », pratique consistant à livrer des documents, qu’il jugeait sans importance, en tout cas dans un premier temps, pour en obtenir d’autres en retour. Sans doute espérait-il pouvoir plastronner, au motif qu’il avait réussi à s’emparer de documents allemands. Dépassé par les événements, il finit par aller plus loin qu’il ne l’aurait souhaité.
Ensuite, il ne faut pas négliger la dimension franco-allemande de la famille Dreyfus. En livrant des secrets militaires français, Dreyfus souhaitait montrer qu’en cas de conflit, l’Allemagne se trouverait face à un adversaire ayant du répondant.
Bien qu’il soit le détonateur de l’Affaire qui porte son nom, Dreyfus n’en est pas un acteur majeur. Tout l’ouvrage nous démontre qui sont les figures de proue dreyfusardes et comment le dreyfusisme constitue bel et bien une trahison.
L’auteur montre également que la lutte opposant l’armée au Syndicat est la manifestation du combat à mort opposant la France éternelle à la République des Lumières. Car le dreyfusisme a permis aux républicains de faire avancer leurs pions dans l’armée et les services secrets. Le récit mensonger des dreyfusards sert d’arme contre la France catholique et accouche, au final, de la nomination à la tête des armées françaises d’un incapable à qui l’on doit la catastrophe militaire de 1914.
Et Adrien Abauzit conclut en estimant que le devoir d’un Français désireux de remettre l’histoire à l’endroit est d’accuser les dreyfusards d’hier et d’aujourd’hui.
L’affaire Dreyfus entre farces et grosses ficelles, Adrien Abauzit, éditions Altitude, 360 pages, 22 euros
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