Le bilan des activités des différents groupes djihadistes qui opèrent au Maghreb et au Sahel est préoccupant. Selon l’Observatoire international d’études sur le terrorisme (OIET), 134 attentats ayant fait 415 victimes ont été recensés durant le seul premier mois de l’année.
En tête de ce triste classement se trouve le Burkina Faso avec 60 attentats, suivi du Mali avec 36, puis du Niger avec 14, du Cameroun avec 11 et, inquiétant, des États riverains du golfe de Guinée : Bénin et Togo.
Les principaux groupes djihadistes sont l’État islamique au Sahel (EI) et le Groupe de soutien islamique et musulman lié à Al-Qaïda (Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn, JNIM).
Ces deux groupes se font concurrence pour contrôler les zones entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, passage depuis des siècles des routes caravanières et désormais du commerce légal et illégal. Pour contenir l’État islamique au Sahel, le JNIM aurait prôné un pacte de non-agression avec d’autres groupes armés opérant au Mali, négocié directement par son chef, le Touareg Iyad Ag Ghaly. Ce dernier aurait tenu fin janvier une série de réunions tant à Kidal, dans le nord contrôlé non pas par l’Etat malien mais par une coalition de groupes armés dominée par les Touareg, qu’à Ménaka, où l’Etat islamique prédomine au Sahel, lançant un défi à ce dernier.
Des images des suites d’un affrontement violent entre l’État islamique au Sahel et le JNIM qui a eu lieu dans la région de Tasmakatt au Burkina Faso ont récemment circulé sur les réseaux sociaux affiliés à l’EIS, montrant des armes et du matériel saisis au groupe rival.
L’instabilité causée par la violence de ces groupes armés a déclenché un fort mouvement de population dans les zones touchées.
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