Dirigée sans discontinuer par l’excellent Jacques Bompard depuis 1995 (premier maire d’Orange a avoir été réélu depuis 1965), la ville d’Orange va faire honneur au devoir de mémoire en érigeant un monument aux victimes des crimes républicains sous la Révolution, décision prise le 24 mai. Un monument de ce genre avait été érigé en 1825 à l’emplacement du martyr des religieuses, mais il fut endommagé en 1830 et démoli en 1848, le théâtre de la ville étant construit à sa place en 1882.

Dans un entretien du 30 mai au site internet Le Rouge & le noir, le député-maire de l’ancienne principauté rappelle des faits historiques indéniables :

« L’éducation nationale masque les horreurs de la Terreur. L’historiographie est pourtant claire : les jacobins et les radicaux voulurent expurger la France du catholicisme et créer un homme nouveau. Leurs héritiers nazis ne firent pas autre chose… Plus de 800 personnes enfermées dans les prisons d’Orange. En juillet 1794, sur l’actuelle place et théâtre municipal, 332 têtes furent tranchées. Trente-deux religieuses perdirent la vie sous le joug révolutionnaire. Ces femmes, toutes martyres, laissent à la ville un témoignage de foi, d’espérance et de courage. La région et particulièrement la ville ont connu une période instable, des meurtres, menaces et autres atrocités. Les rêves de régénérescence maculent encore notre monde contemporain : il est de notre devoir d’alerter sur les conséquences sanglantes de la poursuite de fausses valeurs et des conceptions purement idéelles des rapports humains (…)Se souvenir de la violence que le Comité de Salut Public et sa loi des suspects imposèrent en France est une question d’hygiène intellectuelle et morale. Comment accepter l’instrumentalisation de l’Histoire ? La mémoire historique est cruciale et il est important de la rappeler quand le prêt-à-penser l’instrumentalise. La chapelle de Gabet à Orange nous évoque constamment les crimes commis au nom du Dieu Raison ; mais un monument doit commémorer le sang qui coula à la suite des décisions du tribunal installé en la chapelle saint Louis. Aujourd’hui face à l’inversion des valeurs et des principes, il nous a semblé important de proposer aux Orangeois un lieu où chacun peut s’arrêter et rendre honneur à ceux qui sont tombés. De nombreuses associations à Orange travaillent pour faire connaître la richesse et l’histoire de la France, de la région… Ces associations participeront à la commission qui choisira le projet final (…)Il appartient de rappeler que crier « La République ! » comme un antidote absolu est inutile et dangereux. La Terreur a commis un génocide en Vendée et a persécuté les catholiques de Vaucluse en raison de leur religion. La Terreur a assassiné Sœur de l’Annonciation, une sacramentine de 24 ans. La Terreur a assassiné Sœur Madeleine de la Mère de Dieu, 25 ans, sacramentine à Bollène. Mais aussi sœur Saint-Augustin, âgée de 75 ans. Elle voulait effrayer les croyants pour imposer le culte d’un régime. Libre à chacun de trouver qu’il est risible de s’en souvenir. Je trouve au contraire qu’il est urgent de se souvenir que les idéologies sont toujours mortifères et que la haine des catholiques est morbide.  Vous évoquez mes collègues et leurs moqueries. Ils sont majoritairement anti-chrétiens, doctrinaires du laïcisme, insultant vis-à-vis de tout ce qui précède leur chère révolution, ils veulent créer une nouvelle anthropologie déliée de la nature.  Je pense qu’il est important de leur rappeler que leurs inspirateurs profanaient les tombeaux et décapitaient des innocents. »

Il faudra noter très soigneusement les noms de ceux qui nieront ou relativiseront les crimes de la Terreur en s’opposant à l’érection de ce monument alors qu’ils sont intarissables sur la mémorialisation d’autres faits. Rappelons les propos de cet icône de la République que fut Clemenceau sur la Révolution :

« J’approuve tout de la Révolution. J’approuve les massacres de Septembre où pour s’éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J’approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronnienne, avant d’être jetées dans la Loire, avaient à la foi l’angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J’approuve les horreurs de Lyon où on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre-vingt-dix ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu’on y touche. Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l’État, un dramaturge illustre vienne après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat. » .

Voilà ce qu’est la République et ce que défendent ceux qui, à Calais comme ailleurs, se disent républicains. La survie de la France passe par l’éradication de la République et la mise hors d’état de nuire de ses zélotes.

Hristo XIEP

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